Procès
Il est atteint d'OBL en phase terminale.
Alors que les islamistes du monde entier profèrent des menaces pour les caricatures de leur prophète, l'assassin de Théo Van Gogh se retrouve à nouveau devant ses juges.
Son arrogance et son fanatisme invariable laissent une impression de profond malaise.
jeudi 2 février 2006, 14h50
L'assassin de Theo Van Gogh tente de justifier sa violence par l'Islam
AMSTERDAM (AFP) - Mohammed Bouyeri, l'assassin du cinéaste Theo Van Gogh et accusé d'être un des leaders du groupe terroriste Hofstad, a évoqué le Coran et la théologie pour tenter de justifier l'exercice de la violence par les Musulmans, jeudi lors de son plaidoyer.
Il est accusé, avec treize autres suspects, de participation à une organisation criminelle, le groupe, islamiste Hofstad, ayant des objectifs terroristes. Il y occupait des fonctions dirigeantes, selon le procureur.
"Est-ce que le Prophète était un pacifiste ? Celui qui croit cela est un ignorant ou un menteur. Il a utilisé la violence et l'a prêchée", a déclaré l'accusé.
"La question", selon Mohammed Bouyeri, "est de savoir s'il y avait un traité" impliquant la paix entre les Musulmans et leurs voisins. Citant des textes religieux, il a affirmé "qu'il faut combattre les chefs de ceux qui ont violé le traité" en insultant l'Islam.
En marge de l'audience, l'islamologue de l'Université d'Amsterdam Ruud Peters, que le tribunal avait appelé comme témoin pour commenter les questions religieuses soulevées lors du procès, a estimé que Mohammed Bouyeri voulait "probablement indiquer que le contrat entre lui et la société néerlandaise était rompu, justifiant l'exercice de la terreur".
Mohammed Bouyeri a entamé son plaidoyer jeudi matin en reprochant au procureur de lui faire trop d'honneur en le comparant à Oussama ben Laden.
"Procureur, vous ne rendez pas à Oussama ben Laden les honneurs qui lui reviennent en me plaçant sur la même ligne que lui", a-t-il déclaré après s'être livré, en arabe, à une profession de foi de plusieurs minutes, où il a évoqué "Dieu tout puissant (...) qui frappera les infidèles de sa punition".
Mohammed Bouyeri, 27 ans, était entré quelques instants plus tôt dans la salle, vêtu d'un long habit noir, coiffé d'un foulard palestinien et encadré par deux membres des forces de l'ordre.
Il a toisé le public en attendant que les juges prennent place et l'autorisent, comme le prévoit la loi néerlandaise, à se passer de son avocat et à présenter lui-même sa défense.
Son avocat, Me Plasman, n'était pas dans la salle, mais avait adressé aux juges un courrier prévenant que l'accusé prendrait lui-même la parole.
"Que vous me considériez comme le sombre porte-drapeau (de l'Islam radical) en Europe me fait honneur, m'emplit de fierté et de joie", a dit Mohammed Bouyeri en s'adressant directement au procureur.
Sur un ton docte, il a ensuite entamé un exposé d'histoire de l'Islam et s'est lancé dans des explications théologiques.
"Il connaît bien le Coran, mais il reste très superficiel en théologie. On sent qu'il est autodidacte et n'a pas été formé. Il ne connaît pas les citations par coeur et les lit en donnant les références des ouvrages, datés, qui proviennent probablement de la bibliothèque de la prison", a expliqué Ruud Peters.
"Il ne donne pas l'impression d'être dérangé, mais il jouit clairement (du fait) de diriger le manège. Comme quand il s'écrie +Pause !+ lorsqu'il estime le moment venu pour une interruption de l'audience", a analysé l'islamologue.
A l'issue de son plaidoyer, l'accusé a simplement dit : "terminé !". Le président l'a remercié et a interrompu l'audience.
L'accusation a requis de 15 mois à 20 ans de prison contre les membres présumés du groupe.
Dans le cas de Mohammed Bouyeri, qui a déjà été condamné à la prison à vie en juillet 2005 pour le meurtre de Theo Van Gogh, il n'a requis qu'une reconnaissance de sa culpabilité (donc sans peine assortie) pour illustrer son rôle au sein du groupe, la loi ne permettant pas de requérir une peine supplémentaire.
Le jugement devrait être rendu le 10 mars.
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