Friday, March 24, 2006

Afghanistan: l'intolérance islamique à l'épreuve du libre arbitre

Trouvé sur Yahoo news
Le mythe de l'islam "religion de tolérance" mis à mal par les faits. Cependant, bien que l'intéressé risque la mort, cette antienne propagandiste est répétée malgré tout. Si l'islam était réellement tolérant, il n'aurait jamais du être inquiété, encore moins emprisonné et déféré devant un tribunal! Reste que sans l'intervention occidentale, cet homme serait peut-être mort aujourd'hui.



vendredi 24 mars 2006, 10h48
Pressé par l'Occident, Kaboul confirme la clémence pour l'Afghan chrétien


KABOUL (AFP) - Sommé par ses bailleurs de fonds occidentaux, notamment les Etats-Unis, de respecter la liberté religieuse d'un Afghan converti au christianisme, Kaboul a confirmé que ce dernier échapperait à la mort, la sanction prévue par la loi islamique, selon les autorités canadiennes.

Confronté depuis plusieurs jours à une énorme pression de l'Occident, emmené par les pays de tradition chrétienne, l'Afghanistan s'est efforcé mercredi et jeudi de rassurer la communauté internationale sur le sort d'Abdul Rahman, 41 ans, emprisonné il y a deux semaines pour avoir abandonné l'islam.

La confirmation que l'homme ne sera pas exécuté, châtiment prévu par la loi islamique (charia) pour les musulmans qui abandonnent l'islam, a été donnée de manière indirecte jeudi par le Premier ministre canadien, Stephen Harper, qui a indiqué avoir reçu des assurances du président afghan Hamid Karzai en ce sens.

"Les Canadiens ont raison d'être inquiets. Et c'est pourquoi j'ai téléphoné hier au président afghan pour lui faire part de notre préoccupation. Il m'a dit que nous n'avions pas à craindre une telle issue", a déclaré M. Harper lors d'une conférence de presse à Ottawa.

Quelques heures auparavant, Hamid Karzai avait reçu un autre coup de téléphone, du chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice, qui a usé "des termes les plus fermes" pour l'exhorter à "chercher une réponse favorable à ce cas le plus rapidement possible", selon le département d'Etat américain.

Les pressions de Washington, tombeur des talibans à la fin 2001 et principal soutien civil et militaire du président Karzai, sont allées crescendo ces derniers jours.

Mercredi, Mme Rice avait déjà haussé le ton en faisant part de son "mécontentement" au ministre des Affaires étrangères afghan Abdullah Abdullah, en visite officielle à Washington.

La veille, le très chrétien président américain George W. Bush s'était lui-même déclaré "profondément troublé" par le sort d'Abdul Rahman. "Cette affaire constitue une claire violation des libertés universelles chères aux démocraties dans le monde", avait expliqué la Maison Blanche.

Cette position a fait l'unanimité cette semaine en Occident, rassemblant, outre les Etats-Unis, la France, l'Italie, l'Allemagne, l'Australie, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Autriche, l'Onu et l'Otan.

Selon la Cour suprême afghane, Abdul Rahman est passible de la peine de mort car la constitution afghane stipule qu'"aucune loi ne peut être contraire aux principes" de la loi de l'islam.

Les Occidentaux répondent de leur côté que la même constitution afghane mentionne le respect de la déclaration universelle des droits de l'homme qui, elle, garantit le respect de la liberté de culte.

Même si le procès d'Abdul Rahman, converti au christianisme il y a 16 ans alors qu'il travaillait pour une ONG chrétienne à Peshawar (Pakistan), était loin d'être terminé, Kaboul s'est attaché à rassurer rapidement ses soutiens occidentaux, qui verraient toute exécution comme un retour en arrière pour la démocratie naissante qu'ils tentent de promouvoir en Afghanistan.

A Washington, Abdullah Abdullah a ainsi affirmé qu'il était de l'intérêt de son pays de trouver une solution "viable" pour ne pas que cette affaire "porte atteinte à la bonne volonté et au soutien que l'Afghanistan recueille dans le monde pour devenir un pays démocratique, stable et prospère".

"Nous tentons de traiter cette affaire rapidement et de trouver une solution satisfaisante", avait de son côté déclaré jeudi à Kaboul le juge chargé de l'affaire, Ansarullah Mawlavizada, en soulignant que "l'islam est une religion de tolérance et de pardon".

Mercredi, le juge avait évoqué la possibilité qu'Abdul Rahman ne soit pas condamné en déclarant que celui-ci avait peut-être un "problème psychologique" qui, "s'il est prouvé", pourrait lui éviter d'être jugé.

Abdul Rahman n'est pas passé loin, comme le montre les précédents articles. Les propos sont tellement odieux que ça se passe de commentaire.

vendredi 24 mars 2006, 4h36
Des responsables religieux afghans exigent la peine de mort pour un musulman converti au christianisme


KABOUL (AP) - Face aux pressions et à l'indignation internationales, d'influents responsables religieux exigent qu'un Afghan, jugé depuis la semaine dernière pour s'être converti au christianisme, soit exécuté, sans quoi ils pourraient inciter le peuple à le "réduire en morceaux", selon l'un d'entre eux.

Abdul Rahman, 41 ans, risque la peine de mort en vertu de la loi islamique. Mais les autorités afghanes, qui cherchent une sortie de la crise, évoquent désormais de plus en plus son état psychique, qui pourrait lui éviter des poursuites.

Mercredi, le président américain George W. Bush a exprimé son inquiétude, se disant "profondément troublé", et attendant de Kaboul qu'il "respecte le principe universel de la liberté", et protège la liberté religieuse. Jeudi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a téléphoné au président afghan Hamid Karzaï pour lui demander de trouver une "solution positive" à ce dossier.

Face à ces pressions, plusieurs responsables musulmans afghans interviewés par l'Associated Press ont réclamé que la peine de mort soit prononcée.

"Rejeter l'Islam c'est insulter Dieu. Nous ne permettrons pas que Dieu soit humilié. Cet homme doit mourir", a déclaré Abdul Raoulf -qui est considéré comme une voix modérée.

"Il n'est pas fou. Il est allé devant les médias et a avoué être chrétien", a commenté Hamidullah, qui dirige la mosquée Haji Yacob à Kaboul, en référence à la thèse véhiculée par les autorités. "Le gouvernement a peur de la communauté internationale. Mais le peuple le tuera s'il est libéré".

"Coupez-lui la tête", a exigé Raoulf. "Nous en appellerons au peuple afin qu'il le réduise en morceaux pour qu'il ne reste rien".

"Il faut donner l'exemple", estime de son côté Mirhossain Nasri de la mosquée Hossainia. "Il doit être pendu".

Nasri s'est dit en colère de l'ingérence de pays étrangers dans cette affaire.

"Nous sommes des musulmans et ceci sont nos croyances. Ceci est beaucoup plus important pour nous que toute l'aide que le monde puisse nous offrir", a-t-il déclaré.

La constitution afghane est basée sur la charia, la loi islamique, interprétée par de nombreux musulmans comme exigeant la peine de mort pour les musulmans qui renient l'islam.

On ne savait pas dans l'immédiat quand devait reprendre le procès de Rahman. Cet ancien travailleur médical avait abandonné l'Islam il y a 16 ans, se convertissant au christianisme alors qu'il travaillait dans les camps de réfugiés du Pakistan. AP

Elle est belle, la tolérance!

jeudi 23 mars 2006, 19h17
Kaboul empêtré dans le procès de l'Afghan chrétien


KABOUL (AP) - Kaboul cherche à trouver une issue à la crise déclenchée par le procès d'un Afghan converti au christianisme. Alors qu'Abdul Rahman, 41 ans, risque la peine de mort en vertu de la loi islamique, on évoque désormais de plus en plus son état psychique, qui pourrait lui éviter les poursuites.

La dénonciation internationale de cette affaire a connu mercredi un point culminant: le très chrétien président américain George W. Bush a exprimé son inquiétude, se disant "profondément troublé", et attendant de Kaboul qu'il "respecte le principe universel de la liberté", et protège la liberté religieuse.

Jeudi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a téléphoné au président afghan Hamid Karzaï pour lui demander de trouver une "solution positive" à ce dossier, selon le porte-parole de Mme Rice, Sean McCormack.

La chancelière allemande Angela Angela Merkel a déclaré à la presse avoir reçu l'assurance de M. Karzaï de ce que l'accusé ne serait pas condamné à mort. Elle a affirmé que l'Union européenne se prononcerait en ce sens. Son ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a souligné que l'Afghanistan avait signé les accords internationaux assurant la liberté de culte.

Désormais, estiment les observateurs, le gouvernement afghan, qui survit sous perfusion internationale, cherche une porte de sortie. Selon un diplomate occidental et un responsable humanitaire s'exprimant sous le couvert d'anonymat, Kaboul cherche à mettre un point final à la polémique sans pour autant mécontenter les Afghans, dont bon nombre veulent voir Abdul Rahman sévèrement puni.

Ce dernier est poursuivi pour apostasie, un crime en vertu de la charia, la loi islamique. Cet ancien travailleur médical avait abandonné l'Islam il y a 16 ans, se convertissant au christianisme alors qu'il était travaillait dans les camps de réfugiés du Pakistan.

Son procès s'est ouvert la semaine dernière, et l'accusation a réclamé la peine de mort, le prévenu refusant de se convertir à nouveau à l'Islam, comme on le lui proposait pour y échapper. L'affaire a ainsi déclenché un tollé international qui semble avoir surpris Kaboul par son ampleur.

Mais mercredi, le procureur Sarinwal Zamari semblait baisser la garde et changer de ligne. "Nous pensons qu'il pourrait être fou. Ce n'est pas un homme normal, il ne parle pas comme un homme normal", expliquait-il à l'Associated Press.

Selon Moayuddin Baluch, conseiller ès religion du président Hamid Karzai, Abdul Rahman va faire l'objet d'une expertise psychologique. "Les médecisn doivent l'examiner. S'il est mentalement inapte, de toute évidence l'Islam ne peut pas le punir. Il doit être pardonné, et les poursuites abandonnées".

On ne savait pas exactement quand cette expertise médicale doit avoir lieu, ni quand le procès doit reprendre, alors que les autorités interdisent à la presse tout accès au prisonnier.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres pays présents en Afghanistan se sont inquiétés du sort de l"Aghan chrétien". Le secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer compte demander au président Karzaï d'abandonner les poursuites.

Mais selon Khaleeq Ahmed, porte-parole de Karzaï, Kaboul ne compte pas intervenir dans une affaire judiciaire. Mais le gouvernement compte garantir que les droits de l'homme seront respectés. AP

jeudi 23 mars 2006, 17h59
"Afghan chrétien": signes de compromis alors que Washington hausse le ton

KABOUL (AFP) - Les autorités afghanes ont réaffirmé jeudi leur volonté de compromis pour éviter la peine de mort à l'un de leurs citoyens converti au christianisme, sous la pression de l'Occident attaché à la liberté de culte, et notamment de Washington qui a haussé le ton et exprimé son "mécontentement".

"Nous tentons de traiter cette affaire rapidement et de trouver une solution satisfaisante", a déclaré le juge chargé de l'affaire, Ansarullah Mawlavizada, en soulignant que "l'islam est une religion de tolérance et de pardon".

La presse allemande a de son côté rapporté que le président afghan Hamid Karzaï avait assuré jeudi par téléphone à la chancelière allemande Angela Merkel que le cas d'Abdul Rahman "pourrait être réglé rapidement" et "en accord avec les obligations internationales" de l'Afghanistan, qui incluent en théorie le respect de la liberté de culte.

L'envoyé spécial des Nations unies en Afghanistan, l'Allemand Tom Koenigs, a fait part jeudi de son optimisme. "Je pense que l'on va réussir à ramener ce cas dans le cadre d'un procès juridique tout à fait normal", a-t-il déclaré à la radio allemande Deutschlandradiokultur.

L'Afghanistan, largement financé par la communauté internationale, se trouve depuis quelques jours sous la pression de plusieurs de ses bailleurs occidentaux pour éviter une condamnation à mort à Abdul Rahman, un Afghan arrêté il y a deux semaines pour s'être converti au christianisme.

La liberté de culte est garantie par la déclaration universelle des droits de l'homme, mentionnée dans la Constitution afghane de janvier 2004.

Mais la même Constitution afghane stipule également qu'"aucune loi ne peut être contraire aux principes" de la charia, ou code islamique, qui interdit à tout musulman de se convertir à une autre religion sous peine d'être exécuté.

Mercredi le président américain George W. Bush, principal soutien financier et militaire de l'Afghanistan, s'était déclaré "profondément troublé" par cette affaire.

Jeudi, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a haussé le ton et exprimé son "mécontentement" au ministre afghan des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, selon le porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan.

"Cette affaire constitue une violation manifeste des libertés universelles chères aux démocraties dans le monde, elle viole la Constitution afghane qui garantit le droit d'un individu à choisir sa religion", a estimé M. McClellan.

La France s'est jointe jeudi au concert des protestations occidentales en appelant au respect de "la liberté religieuse", à l'instar de l'Italie, de l'Allemagne, de l'Australie, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l'Onu et de l'Otan.

"Je ne pense pas qu'Abdul Rahman sera condamné, car il y a trop de pression internationale autour de cette affaire", a de son côté estimé Ahmed Joyenda, député de Kaboul élu à la Wolesi Jirga (assemblée nationale).

Abdul Rahman, 41 ans, s'est converti au christianisme il y a 16 ans, alors qu'il travaillait pour une ONG chrétienne à Peshawar (Pakistan).

Mercredi, le juge Mawlavizada avait évoqué la possibilité qu'Abdul Rahman ne soit pas condamné en déclarant que celui-ci avait peut-être un "problème psychologique" qui, "s'il est prouvé", pourrait lui éviter d'être jugé.

"Ce problème mental tombe à point nommé, et est une porte de sortie possible pour le gouvernement. Mais cela ne va peut-être pas satisfaire les pays occidentaux", soulignait jeudi un diplomate occidental sous couvert d'anonymat, qui voit dans le cas d'Abdul Rahman "une affaire des caricatures à l'envers".

L'affaire Abdul Rahman pourrait constituer un nouvel épisode de la tension entre l'Occicent et le monde musulman après l'épisode des caricatures de Mahomet.

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