Friday, September 15, 2006

Le modèle de tous les agitateurs actuels... c'est LUI !!!

Amin al-Husseini (4 juillet 1895 - 1974), أمين الحسيني, ou Hadj Mohammed Amin al-Husseini, également connu en tant que Al-Hajj Amin, Mohammed Amin , ou le Grand Mufti, est un nationaliste arabe palestinien et aussi un leader religieux musulman.
En 1948, il est le sujet du premier livre du chasseur de nazis Simon Wiesenthal.

Il est considéré comme antisémite par plusieurs historiens ayant étudiés les connexions entre le nazisme et le monde arabe[1].

Membre d'une des familles les plus éminentes de Jérusalem, ses plus hautes fonctions officielles furent celle de Mufti de Jérusalem et de président du Conseil suprême musulman, qu'il fonde en 1931.

En 1921, il fut nommé Mufti de Jérusalem pour le Haut Commissaire, Sir Herbert Samuel. Plus tard, il adopte le titre de Grand Mufti. C’est par ce titre qu’on entend le plus souvent parler de lui.

Hadj Amin al Husseini joua un rôle majeur dans le refus arabe face à l’implantation juive du Yishouv et face au mandat britannique, dès les années 20, dans des manifestations antisioniste et antianglais qui prendront une tournure très violente qu’il organisa, dans la « résistance arabe aux ambitions politiques du sionisme en Palestine » selon la terminologie arabe, dans le refus de tout accord de partition entre deux Etats selon le projet Peel proposé en 1937 par les Britanniques.

Il incita les Arabes à la grande insurrection arabe de 1936-1939 en Palestine opposée à l'immigration sioniste en Palestine et dont il fut un des principaux instigateurs. Il s'agissait pour lui de mettre fin à l'installation des Juifs en Palestine, et de combattre le «judaïsme mondial » en s'alliant avec Hitler.

Il s'allie avec les nazis dont il fut le relai en Palestine en proposant ses services en 1941, rencontrant le Consul allemand [2]

Durant la Seconde Guerre mondiale, il mena en Palestine et dans le monde arabe une campagne de propagande en faveur de l'Allemagne nazie et participa au recrutement de combattants musulmans pour l’armée allemande notamment pour la formation d'une division SS de 12 000 hommes.

Seconde Guerre mondiale
Grand mufti de Jérusalem, il s'impose à la fin des années 1920 comme le principal leader anti-sioniste dans la Palestine sous mandat britannique.

On raconterait qu'en 1933, au moment de l’accession de Hitler au pouvoir, al-Husseini envoya un télégramme à Berlin et s'adressa au consul général allemand de la Palestine sous mandat britannique déclarant qu’il était impatient de s’occuper de diffuser et d'étendre l’idéologie national-socialiste au Moyen-Orient et spécialement en Palestine, ce pourquoi il offrait ses services. L'offre fut d'abord rejetée car l’Allemagne à ce moment ne voulait pas s’affronter au Royaume-Uni. Toutefois il rencontra le mois suivant le-dit Consul allemand en Palestine, Karl Wolff pour lui dire combien il approuvait le boycott anti-juif en Allemagne, et pour lui demander expressément de ne pas envoyer de Juifs en Palestine. Dans l’année al-Husseini demanda son aide au Consul d’Allemagne, pour créer un parti national-socialiste arabe en Palestine. On raconterait aussi qu'en 1933, avec le fait que l'immigration juive passe de 9 500 en 1932 à 30 000 en 1933, Hadj Amin dit, dans un discours à Jérusalem : "le plus dangereux ennemi du monde arabe est Hitler parce qu'en persécutant les Juifs en Allemagne, il consolide le sionisme en Palestine".[3]


D’abord Hitler ne se montre pas intéressé par l’offre du Mufti. Les nazis ne voient pas négativement l'émigration juive en Palestine , pensant que ceux-ci « ne pourront pas s'y enraciner», cf le journal du parti national-socialiste, Angriff. [cf B. Lewis, Sémites et antisémites, Fayard, 1987, p. 180] « les Arabes les liquideront. » Le Mufti persiste en juillet 1937, il rencontre le Consul d’Allemagne Doehle à Jérusalem, et demande une aide de l'Allemagne pour combattre les juifs. Il envoie un délégué à Berlin, pour le représenter et bénéficier d'un contact permanent. En juillet 1937, le rapport Peel, fait changer Hitler qui à partir de là décide de s’allier avec les Arabes contre les Britanniques.

Et à partir de là également al-Husseini s'engage effectivement au coté de l'Allemagne nazie contre l'occupant britannique. Il appelle à la guerre sainte contre les Britanniques, mais sans grand succès.

Il est établi qu’il a rencontré le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann en septembre ou octobre 1937. Eichmann étudiait alors la possibilité de déporter des Juifs en Palestine ce contre quoi le Mufti est intervenu pour l’en dissuader.

On le soupçonne d'avoir recruté pour l’armée allemande une division SS composée de musulmans bosniaques et albanais qu'il a passé en revue, en Croatie et ailleurs. Il s’agit de la 13e division SS de montagne Handschar. Cette division se rendit célèbre pour ses massacres particulièrement barbares en Yougoslavie, ce pour quoi le Mufti fut considéré comme un criminel de guerre après la guerre.

Il rencontra à Berlin durant la guerre, en 1941, les plus hauts responsables nazis, dont Hitler lui-même et Joseph Goebbels, au sujet de la situation en Palestine.

En effet, le 10 mai 1941, depuis l’Irak où il s’était installé avec le Haut Comité arabe au complet, après l’assassinat de l’envoyé britannique pour la Galilée, il lança une fatwa déclarant la guerre sainte contre les Britanniques, les accusant d’avoir profané la Mosquée Al-Aqsa. Cette fatwa fut retransmise par les radios des pays de l’Axe. Mais il échoua à soulever tous les musulmans contre les Britanniques et partit se réfugier en Allemagne nazie. De là, il diffusait à la radio la propagande en faveur des nazis. Il s’est dépensé sans compter pour empêcher que les Juifs ne puissent s’échapper d’Allemagne.

À Berlin, il rencontra le dirigeant SS Himmler. Sa conversation avec Hitler, re transcrite, a donné lieu à publication après la guerre. Le grand Mufti remercie le Führer pour la sympathie dont il témoigne envers la cause arabe, et palestinienne en particulier... "Les pays arabes sont fermement convaincus que l'Allemagne va gagner la guerre, dit-il. Al-Husseini affirme à Hitler que "les Arabes sont les alliés naturels de l'Allemagne", puisqu’ils ont "les mêmes ennemis, les Anglais, les juifs et les communistes"... Ils sont donc prêts à coopérer de tout cœur avec l'Allemagne et à participer à la guerre, [Compte rendu de l'entretien entre le Führer et le grand Mufti de Jérusalem le 30 novembre 1941, Documents on German Foreign Policy, 1918-1945, cité dans Walter Laqueur, The Israel-Arab Reader, Penguin Books, 1970, pp. 106-107. ]notamment en constituant une légion arabe...

Hitler promet à al-Husseini, « qu'une fois que la guerre contre la Russie et l'Angleterre sera gagnée, l'Allemagne pourra se concentrer sur l'objectif de détruire l'élément juif demeurant dans la sphère arabe sous la protection britannique». [Cité par K. Timmerman, op. cit., p. 109] Dans ses émissions depuis Berlin, il incite les Arabes à « tuer les juifs » et fait l'éloge de la « solution finale ». « Si, à Dieu ne plaise, l'Angleterre était victorieuse, les juifs domineraient le monde», déclare-t-il ainsi le 11 novembre 1942. «Mais si l'Angleterre et ses alliés sont vaincus, la question juive, qui constitue pour nous le plus grand danger, sera définitivement résolue. » Résolution de la « question juive » , qui est terminologie nazie, signifiant disparition des Juifs.

Obnubilé par la « question juive », al Husseini intervient à plusieurs reprises pour empêcher des projets permettant d'échanger des juifs contre des prisonniers ou de l'argent. Lorsque Adolf Eichmann envisage d'échanger des prisonniers allemands contre cinq mille enfants juifs, et d'envoyer ces derniers en Palestine, -l'accord du gouvernement britannique étant acquis-, al-Husseini s’oppose personnellement et obtient d’être entendu. Les enfants seront déportés dans les camps de Pologne [Paul Longrear et Raymond McNemar, « The Arab/muslim nazi Connection», cité dans K. Timmerman, op. cit., p. 110. ]

En 1943, al-Husseini est chargé de mission en Yougoslavie où il organisa la 13° division des Waffen SS, composée de musulmans entraînés en Allemagne par les nazis et encadrée par des Allemands. Elle accomplit la plupart des massacres contre les Juifs bosniaques et détruisit de nombreux villages serbes et églises .

Heinrich Himmler écrivit à ses officiers le 6 août 1943 : « [Les musulmans] ont répondu à l’appel de leurs chefs musulmans et sont venus à nous à partir de leur haine pour l’ennemi commun judeo-anglo-communiste et par le respect et la fidélité pour celui qu’ils respectent par-dessus tout, le Führer, Adolf Hitler. Il n’y a pas à mettre en discussion le moins du monde les droits particuliers accordés aux Musulmans dans ces cercles… Heil Hitler!»

Les préoccupations de al-Husseini étaient centrées sur les Juifs. Dans la protestation annuelle contre la déclaration Balfour, qu’il mit en scène dans le grand hall de la Luftwaffe, à Berlin, en 1943, il s’attaqua à « la conspiration anglo-saxonne et juive », selon ses termes, et déclara que le Traité de Versailles était un désastre à la fois pour les Allemands et les Arabes. Mais les Allemands, eux, déclara-t-il, savaient se débarrasser des Juifs.

Le 1er mars 1944, il ajouta dans un message radiophonique diffusé depuis l'Allemagne nazie : «Arabes, soulevez-vous et battez-vous pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs là où vous les trouverez. Cela est agréable à Dieu, à l’Histoire, et à la religion. Cela sauve votre honneur.» Le Mufti a participé à la solution finale. Il se rendit même à Auschwitz, où il s'adressa même aux gardes s'activant près des chambres à gaz, en les incitant à travailler davantage.

Son approbation de la solution finale (extermination des Juifs par les nazis) et l'aide qu'il y avait apportée, lui valurent une mise à l'écart durable après la Seconde Guerre mondiale. Il fut alors, déclaré criminel de guerre, avant de se réfugier en Égypte.

Dans ses Mémoires, il rapporte un entretien avec Hitler, révélant ses objectifs : « la condition fondamentale que nous avions posée aux Allemands pour notre coopération était d’avoir les mains libres dans l’éradication de tous les Juifs, jusqu’au dernier, dans la Palestine et le Monde arabe. J’ai demandé à Hitler (référence à la rencontre du 28 novembre 1941) qu’il me donne son engagement explicite pour nous permettre de résoudre le problème juif d’une façon conforme à nos aspirations nationales et raciales et correspondant aux méthodes scientifiques inventées par l’Allemagne dans son traitement des juifs. J’eus la réponse suivante : "les Juifs sont à vous" ».

Walter Reich, directeur du United States Holocaust Memorial Museum de 1995 à 1998, raconte à son propos : In 1941, the Grand Mufti of Jerusalem, Haj Amin al-Husseini, met with a number of Nazi leaders, including Adolf Hitler and Heinrich Himmler, hoping to get them to side with the Arab cause and even to extend anti-Jewish measures to the Jews in Palestine. In his meeting with Hitler in November 1941, al-Husseini obtained the statement from Hitler that "Germany's objective [is]…solely the destruction of the Jewish element residing in the Arab sphere." The phrase used by Hitler in this conversation, "Vernichtung des…Judentums," is one that was used in connection with the Holocaust. Moreover, al-Husseini worked to stop the rescue of Jews, engaged in broadcasts for the Germans, and in 1943 helped organize a Bosnian Muslim division of the Waffen SS that was implicated in atrocities against Jews, Serbs and others in the Balkans. (Source : [15]) soit : » al-Husseini obtint l’engagement de Hitler que l’objectif de l’Allemagne était uniquement la destruction des Juifs résidant dans la sphère arabe »

À la libération, il fut considéré par le gouvernement français comme le cerveau de l'espionnage allemand dans tous les pays musulmans[4]

Il fut considéré comme un criminel de guerre. Emprisonné, il réussit néanmoins, avec l’aide d'al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans, à se libérer pour regagner l’Égypte.

En effet, depuis la fin de la guerre, al-Banna entretenait des contacts avec la Ligue arabe pour s'occuper de al-Husseini. Episode rapporté par Tariq Ramadan rappelant que son grand-père a «préparé et organisé l'exil politique [de Husseini] en Egypte en 1946». [T. Ramadan, "Aux sources du renouveau musulman", p. 206, n. 60.]

Les liens entre le Mufti Hadj Amin Al Husseini, les Frères musulmans et l'Allemagne correspondaient à une convergence idéologique et politique, dont témoignent de nombreuses déclarations. Les Frères musulmans sont les seuls à avoir établi une véritable alliance avec le Mufti, alliance fondée sur "leur haine commune des Juifs".

Les archives du haut commandement de l'armée allemande saisies par les Alliés aurait révélé que c'étaient les fonds mis à la disposition du Mufti par l'Allemagne nazie qui lui avaient permis d'organiser et de mener à bien la «révolte de Palestine» dans les années 1936-1939 [voir Paul Giniewski, De Massada à Beyrouth, une leçon d'histoire. Presses universitaires de France, 1983.]

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