Friday, September 29, 2006

chronique de la terreur............. ordinaire?

jeudi 28 septembre 2006, 21h04
Un prof de philo menacé de mort après avoir publié une tribune sur l'islam
Par Alexandra LESIEUR


SAINT-ORENS-DE-GAMEVILLE (Haute-Garonne) (AFP) - Un professeur de philosophie, menacé de mort après la publication d'une tribune virulente sur l'islam dans Le Figaro, a été placé sous protection dans un endroit secret et n'assure plus ses cours depuis une semaine dans un lycée près de Toulouse.
Robert Redeker, 52 ans, professeur à Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), a reçu des "menaces de mort écrites, sous forme de mails" le jour même de la publication de la tribune, le 19 septembre, et n'est pas réapparu dans l'établissement le lendemain, selon le proviseur Pierre Donnadieu.
"A l'évidence, c'était relativement grave", a-t-il poursuivi.
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien, tout en se déclarant "solidaire" du professeur, jeudi sur RTL, a souligné qu'"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances".
La police n'a pas souhaité s'exprimer "pour des raisons de sécurité", mais selon La Dépêche du midi, ce père de famille serait protégé par la DST et placé "en lieu sûr".
Interrogé par le journal, M. Redeker, qui ne regrette pas d'avoir écrit ce texte, a déclaré avoir éprouvé "de l'angoisse dans un premier temps car ces menaces sont précises et visent (sa) vie".
"De la tristesse, ensuite, car ce qui m'est fait correspond tout à fait à ce que je dénonce dans mes écrits: l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique de l'islam", a-t-il ajouté.
Le professeur a par ailleurs précisé sur i-Télé les menaces dont il est victime. Outre des menaces directes par mail, il a par ailleurs révélé que des forums djihadistes, "qui ne sont pas accessibles à tout le monde" donnent "toutes les coordonnées pour pouvoir (l)'assassiner".
Dans sa tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?", l'auteur qualifie notamment le Coran de "livre d'inouïe violence" et le prophète Mahomet de "chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame".
Dressant un parallèle avec la guerre froide, il considère que, "l'islam se présente, à l'image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental" et qu'il "est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine".
A la suite de cette publication, l'édition du 19 septembre du Figaro a été interdite en Tunisie.
Le Figaro a, dénonce jeudi dans un communiqué de "graves atteintes à la liberté de penser et à la liberté d'expression".
"Le Figaro est un journal ouvert à des opinions diverses. Tous les jours, nous accueillons dans nos colonnes des points de vue contradictoires, des débats, des controverses. Bien entendu, nous avons une ligne éditoriale forte et nous ne partageons pas toutes ces idées, loin de là, ni la façon dont elles s'expriment parfois", expliquent Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du Figaro, et Francis Morel, directeur de la publication, cosignataires du texte.
M. Redeker, auteur de nombreux articles, notamment sur le révisionnisme et l'enseignement, et détenteur d'un site internet, est connu pour ses prises de positions polémiques au sein du corps enseignant.
Au lycée, élèves et professeurs ont été informés vendredi de la situation.
Aujourd'hui, les lycéens se disent rassurés, le professeur a été remplacé, le plan vigipirate renforcé et les courriers adressés à M. Redeker filtrés.
"C'est normal qu'il y ait des gens qui se révoltent, il a dit des choses qui étaient fausses par rapport au Coran (...). On a eu peur des représailles", a estimé Chloé, une des élèves du professeur.

vendredi 29 septembre 2006, 9h23
Villepin: les menaces de mort contre un prof de philo "inacceptables"


PARIS (AFP) - Dominique de Villepin a qualifié d'"inacceptables" les menaces de mort émises contre un professeur de philosophie qui avait publié dans la presse une tribune sur l'islam, vendredi sur RMC.
"C'est inacceptable, ça montre bien que nous vivons dans un monde dangereux, trop souvent fait d'intolérance, et à quel point nous devons être vigilants pour que le respect de l'opinion d'autrui soit totale dans notre société", a affirmé le Premier ministre.
"Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect bien sûr des autres. C'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté", a-t-il ajouté.
Selon lui, cette affaire "montre aussi à quel point il faut se battre à l'échelle internationale pour que cette dimension de respect, de tolérance, de connaissance entre les civilisations se développent".
Robert Redeker, professeur de philosophie à Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), avait publié le 19 septembre une tribune sur l'islam dans Le Figaro. Menacé de mort, il se trouve désormais sous protection policière.
M. Redeker a reçu des "menaces de mort écrites, sous forme de mails" le jour même de la publication de la tribune, le 19 septembre, et n'est pas réapparu dans l'établissement le lendemain, selon le proviseur Pierre Donnadieu.
"A l'évidence, c'était relativement grave", a-t-il poursuivi.
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien, tout en se déclarant "solidaire" du professeur, jeudi sur RTL, a souligné qu'"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances".
La police n'a pas souhaité s'exprimer "pour des raisons de sécurité", mais selon La Dépêche du midi, ce père de famille serait protégé par la DST et placé "en lieu sûr".
Interrogé par le journal, M. Redeker, qui ne regrette pas d'avoir écrit ce texte, a déclaré avoir éprouvé "de l'angoisse dans un premier temps car ces menaces sont précises et visent (sa) vie".
"De la tristesse, ensuite, car ce qui m'est fait correspond tout à fait à ce que je dénonce dans mes écrits: l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique de l'islam", a-t-il ajouté.
Le professeur a par ailleurs précisé sur i-Télé les menaces dont il est victime. Outre des menaces directes par mail, il a par ailleurs révélé que des forums djihadistes, "qui ne sont pas accessibles à tout le monde" donnent "toutes les coordonnées pour pouvoir (l)'assassiner".
Dans sa tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?", l'auteur qualifie notamment le Coran de "livre d'inouïe violence" et le prophète Mahomet de "chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame".
Dressant un parallèle avec la guerre froide, il considère que, "l'islam se présente, à l'image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental" et qu'il "est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine".
A la suite de cette publication, l'édition du 19 septembre du Figaro a été interdite en Tunisie.

vendredi 29 septembre 2006, 10h24
Villepin condamne les menaces de mort contre un enseignant

PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin juge inacceptables les menaces de mort visant un professeur français de philosophie, auteur d'une tribune critique sur l'islam dans Le Figaro et contraint de vivre sous protection policière.
Le Figaro condamne, de son côté, "avec la plus grande fermeté les graves atteintes à la liberté d'expression que cette affaire a provoquées".
"Nous considérons que, au-delà de l'information, le rôle d'un journal est de fournir à ses lecteurs tout ce qui peut leur permettre d'analyser en profondeur l'actualité", écrit le journal dans son édition de vendredi.
"Or, pour comprendre notre monde, pour se faire une opinion, il faut aussi savoir regarder ceux qui vivent autrement et écouter ceux qui pensent différemment".
Des menaces de mort ont été proférées contre Robert Redeker, 52 ans, professeur dans un lycée de la banlieue toulousaine, à la suite d'une tribune publiée le 19 septembre dans Le Figaro.
Pour le Premier ministre, "c'est inacceptable, cela montre bien que nous vivons dans un monde dangereux, qui est trop souvent fait d'intolérance, et à quel point nous devons être vigilants".
"Vigilants pour que le respect de l'opinion d'autrui soit total dans la société qui est la nôtre. Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s'exprimer librement, dans le respect des autres. C'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté", a-t-il souligné sur RMC Info..
"Cela montre aussi à quel point il faut se battre à l'échelle internationale pour que cette dimension de respect, de tolérance, de connaissance entre les civilisations se développe", a-t-il ajouté.
"MENACES PRECISES"
L'enseignant, qui n'assure plus ses cours depuis une semaine, a été placé sous protection policière et vit dans un lieu tenu secret, dont il change tous les deux jours, a-t-il dit sur Europe 1.
Il avait déjà souligné dans la Dépêche du Midi avoir reçu des menaces sur son répondeur téléphonique et par courrier. "Ces menaces sont précises et visent ma vie".
Robert Redeker a expliqué ressentir "de l'angoisse" et de la "tristesse" car "ce qui m'est fait correspond tout à fait à ce que je dénonce dans mes écrits : l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique de l'islam".
Jeudi, l'extrême droite a reproché au ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu le soir-même à la Grande mosquée de Paris pour partager pour la première fois le repas de rupture du jeûne du Ramadan avec des musulmans, de pousser à l'organisation de l'islam en France.
"Cette situation incroyable dans la patrie 'des droits de l'homme et du citoyen' prouve qu'il existe aujourd'hui dans notre pays une menace fanatique organisée qui n'hésite plus à passer à l'acte afin de réduire au silence celles et ceux qui osent la dénoncer", a déclaré le secrétaire général du FN.
Pour Louis Alliot, ces menaces, après la polémique suscitée par les propos du pape Benoît XVI, "démontrent que l'organisation de l'islam en France prônée par Nicolas Sarkozy est un échec et un danger potentiel".
De son côté, Guillaume Peltier, secrétaire général du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, a salué sur le site internet du mouvement "la lucidité" des propos sur l'islam du professeur menacé.
"Robert Redeker, qui écrit que 'l'islam tente d'obliger l'Europe à se plier à sa vision de l'homme' a le courage de décrire la réalité telle qu'elle est."

vendredi 29 septembre 2006, 12h45
Le CFCM prône la prudence dans un climat de tensions sur l'islam


PARIS (Reuters) - Dalil Boubakeur juge inacceptables les menaces visant un professeur français, auteur d'une tribune critique envers l'islam, mais appelle à la prudence dans le climat de tensions sur cette question.
"Il faut être prudent dans le climat de tension que traverse actuellement la communauté musulmane, sur le plan national et international", a déclaré le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) vendredi à Reuters.
"Après les caricatures, certaines déclarations sur la violence de l'islam ou le manque de raison dans la religion musulmane, on voit de plus en plus que des amalgames sont faits entre islam et islamisme, et on confond souvent l'un et l'autre, ce qui est une erreur inacceptable", a-t-il ajouté.
Dalil Boubakeur, qui est également recteur de la Grande Mosquée de Paris, déplore dans le même temps la situation de Robert Redeker, le professeur de la banlieue toulousaine menacé à la suite d'une tribune publiée le 19 septembre dans Le Figaro.
"Je suis triste de le voir inquiet et menacé, c'est inacceptable. Nous sommes dans un pays de droit et nul n'a la faculté de se faire justice lui-même", dit-il.
Néanmoins, le président du CFCM estime qu'il y a "dans tout cela plus d'agitation et de rodomontades que de menaces sérieuses".

vendredi 29 septembre 2006, 14h15
Un professeur menacée après avoir publié un texte sur l'islam

Par EuroNews
Voir la vidéo
Des volets fermés et une protection policière ininterrompue

Depuis un peu plus d'une semaine un professeur français de philosophie doit vivre caché. Robert Redeker a publié une tribune sur l'Islam dans le quotidien conservateur le Figaro. Il se montre critique quant aux fondements de la religion et pose une question : ''Face aux intimidations islamistes que doit faire le monde libre?'' Depuis, le professeur et sa famille reçoivent des menaces de mort par téléphone et par courrier. Robert Redeker vit dans un lieu tenu secret, en change tous les jours et ne peut plus donner ses cours dans un lycée de la banlieue de Toulouse, au sud du pays. Les auteurs des menaces ne sont pas connus. Le Premier ministre français, Dominique de Villepin, a jugé cela inacceptable. Il a rappelé ''qu'en démocratie chacun doit pouvoir s'exprimer librement, dans le respect des autres''.
(Plus de vidéos d'actualité sur EuroNews)
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vendredi 29 septembre 2006, 15h43
Menacé de mort après une tribune anti-islam, un enseignant français se cache


PARIS (AFP) - Menacé de mort après une tribune virulente contre l'islam, un enseignant français se cache depuis une dizaine de jours et a affirmé vendredi se sentir "abandonné", alors que le Premier ministre Dominique de Villepin jugeait "inacceptables" les menaces à son encontre.
Robert Redeker, 52 ans, est protégé 24 heures sur 24 par la police et change de domicile régulièrement depuis qu'il a reçu des menaces de mort consécutives à une longue tribune publiée le 19 septembre dans le quotidien Le Figaro, intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?".
Ce professeur de philosophie d'un lycée du sud-ouest de la France, à Saint-Orens-de-Gameville, y jugeait notamment que l'islam "exalte violence et haine", déplorait "l'islamisation des esprits en France" et une tentative de l'islam "d'obliger l'Europe à se plier à sa vision de l'homme".
Rapprochant cette religion du communisme, dans ce texte écrit en réaction à la colère du monde musulman face aux récentes déclarations du pape Benoît XVI, l'auteur jugeait que "comme jadis", "l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique".
Enfin, qualifiant le Coran de livre "d'une violence inouïe", Robert Redeker voyait en Mahomet un "maître de haine" (contrairement à Jésus-Christ, "maître d'amour"), un "chef de guerre impitoyable", "pillard, massacreur de juifs et polygame".
"Pour l'instant, le ministère de l'Education (...) n'a pas daigné me contacter, me demander si j'avais besoin d'une aide", a déploré vendredi Robert Redeker, répondant à une radio depuis son refuge. Il s'est dit "lâché par les syndicats enseignants, qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l'Eglise catholique, mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu'il s'agit de critiques contre l'islam".
Le ministre de l'Education Gilles de Robien s'était déclaré jeudi "solidaire" de l'enseignant mais avait rappelé qu'"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances".
"Si M. de Robien avait raison, il n'y aurait jamais eu de vie intellectuelle en France", a rétorqué Robert Redeker.
Vendredi, le Premier ministre, Dominique de Villepin, est monté au créneau : "Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect, bien sûr, des autres. C'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté", a déclaré vendredi.
Cette affaire montre qu'"il faut se battre à l'échelle internationale pour que cette dimension de respect, de tolérance, de connaissance entre les civilisations se développent", a ajouté M. de Villepin.
Le Figaro a condamné vendredi à la Une "avec la plus grande fermeté les graves atteintes à la liberté de penser et à la liberté d'expression que cette affaire a provoquées".
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris et confiée aux services secrets (DST) pour "menaces de mort" et "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Interrogé par une chaîne de télévision, Robert Redeker avait précisé jeudi avoir reçu "des menaces directes par mail", notamment de forums jihadistes. Sur certains, "il y a ma photo, mon adresse, les endroits où je travaille qui sont ciblés et un plan, très précis, pour se rendre à mon domicile", avec la mention "ce porc doit avoir la tête coupée", avait-il dit, évoquant aussi des menaces contre sa femme et ses enfants.
Auteur de nombreux articles, notamment sur le révisionnisme et l'enseignement, et détenteur d'un site internet, Robert Redeker est connu dans le corps enseignant pour des prises de position polémiques.
Sa tribune a été dénoncée sur la chaîne de télévision arabe Al-Jazira par le cheikh qatari Youssef al-Qaradawi, tandis que l'édition du Figaro contenant l'article avait été interdite en Tunisie et en Egypte.

vendredi 29 septembre 2006, 15h58
L'enseignant français menacé de mort se sent abandonné

PARIS (Reuters) - Un professeur français de philosophie auteur d'une tribune critique envers l'islam a déclaré avoir reçu de nouvelles menaces, situation que le Premier ministre, Dominique de Villepin, a jugé inacceptable.
Des menaces de mort ont été proférées contre Robert Redeker, 52 ans, professeur dans un lycée de la banlieue toulousaine, à la suite d'une tribune publiée le 19 septembre dans Le Figaro. L'enseignant vit, depuis, caché et sous protection policière.
Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire de police pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et menaces de mort", qui a été confiée à la DST, a-t-on appris de source judiciaire.
"Déjà, il y a une petite victoire des islamistes car je ne peux pas exercer, je ne peux pas aller et venir, je suis obligé de me cacher", a dit Robert Redeker, sur Europe 1.
"En quelque sorte, les islamistes ont réussi à me punir sur le territoire de la République comme si j'étais coupable d'un délit d'opinion. Je demande à la France de prendre conscience de cette chose", a-t-il ajouté.
En visite au Mondial de l'automobile, Dominique de Villepin a assuré que le gouvernement était mobilisé "pour faire respecter cette exigence qui s'impose à tous" de la liberté d'opinion mais "dans le respect des autres".
"Ce sont des menaces inacceptables dans un pays comme le nôtre, c'est pour cela que nous avons pris toutes les dispositions nécessaires", a déclaré le Premier ministre.
"La liberté d'opinion, c'est quelque chose que nous défendons, dans le respect des opinions des autres, avec le souci de la tolérance. C'est bien un chemin exemplaire pour notre pays, montrer que la liberté et le respect sont compatibles, ça implique beaucoup de vigilance", a-t-il ajouté.
MANQUE DE SOUTIEN ?
L'enseignant, qui n'assure plus ses cours depuis une semaine, vit dans un lieu tenu secret, dont il change presque tous les deux jours.
Il a souligné avoir reçu des menaces sur son répondeur téléphonique et par courrier. "Ces menaces sont précises et visent ma vie".
Robert Redeker a précisé qu'il était obligé de trouver lui-même un lieu différent où "dormir et vivre un jour ou deux" avant d'en changer. "Ma sécurité est assurée mais la logistique n'existe pas", a-t-il déploré.
L'enseignant a affirmé avoir reçu "de nouvelles menaces" dans la nuit de jeudi à vendredi "concernant ma femme et mes enfants".
Il a cité des phrases disant : "Vous ne serez plus jamais en sécurité sur cette terre, un milliard trois-cents millions de musulmans sont prêts à vous tuer".
Robert Redeker, qui se sent "abandonné", a dit qu'il regrettait l'attitude du ministère de l'Education nationale, "qui n'a pas daigné me demander si j'avais besoin d'une aide".
Jeudi, le ministre de l'Education, Gilles de Robien, s'était déclaré "solidaire" du professeur, tout en faisant valoir sur RTL qu'en tant que fonctionnaire, il aurait dû se montrer "prudent, modéré, avisé en toutes circonstances".
Le Figaro a condamné de son côté, "avec la plus grande fermeté les graves atteintes à la liberté d'expression que cette affaire a provoquées".
"Ces assassins sont parmi nous et la peur qu'ils inspirent fait de plus en plus souvent courber les têtes", renchérit France Soir, estimant qu'à "ces gens-là, il n'y a rien à céder, rien à accorder".
"Ils n'ont pas leur place sur le territoire de la République, ils n'ont rien à faire en Europe", ajoute le quotidien.
L'extrême droite a reproché au ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu jeudi soir à la Grande mosquée de Paris pour partager pour la première fois le repas de rupture du jeûne du Ramadan avec des musulmans, de pousser à l'organisation de l'islam en France.

vendredi 29 septembre 2006, 16h38
Islam: le prof de philo menacé de mort se sent "seul, abandonné"

PARIS (AP) - "Je vis caché, c'est une situation inacceptable sur le territoire de la République", s'est ému vendredi Robert Redeker, ce professeur de philosophie de la région toulousaine qui fait l'objet de menaces de mort pour avoir publié dans "Le Figaro" de lundi une tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?".
La FSU et l'UNSA ont apporté leur soutien, vendredi après-midi, à M. Redeker.
"Je suis protégé en permanence par les forces de sécurité (...) et aussi contraint tous les deux jours de changer de domicile (...) Je suis obligé de trouver moi-même les lieux où dormir le soir, où vivre un jour ou deux. Ma sécurité est assurée, mais la logistique n'existe pas", s'est-il plaint sur Europe-1 en se disant "seul, abandonné".
Dominique de Villepin a jugé "inacceptables" vendredi les menaces proférées contre l'enseignant. "Nous devons être vigilant" afin que "le respect de l'opinion d'autrui soit total", a souhaité le Premier ministre sur RMC Info. "Nous sommes dans une démocratie. Chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect des autres". M. Redeker s'est dit lâché par le ministère de l'Education et les syndicats enseignants.
"Quoi que chacun puisse penser du contenu" de la tribune de M. Redeker, "le recours à la menace de mort est inadmissible et la liberté d'expression doit être fermement défendue dès lors qu'elle s'inscrit dans le cadre de la loi", a déclaré la Fédération syndicale unitaire (FSU, premier syndicat de l'Education) dans un communiqué diffusé vendredi après-midi. Elle "condamne fermement les menaces" et demande au gouvernement "de manifester sans réserve sa volonté de défendre cette liberté et d'assurer la protection du collègue menacé".
"Tout en ne partageant pas les convictions de Robert Redeker", l'UNSA-Education déclare de son côté qu'elle "soutiendra ce professeur". "La liberté d'expression ne peut être à géométrie variable. Elle doit rester, dans la mesure de la loi, pleine et entière. Elle ne peut être réduite, au gré des pressions politiques et religieuses, sous peine d'anéantir la démocratie", souligne l'UNSA dans un communiqué.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Direction de la surveillance du territoire (DST), a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Elle a été ouverte peu de temps après la publication de cette tribune, le 19 septembre, a-t-on indiqué de même source, précisant que cet enseignant a reçu des "menaces caractérisées", prises "très au sérieux" par les enquêteurs.
"Ma femme reste avec moi, mon fils (aîné) a été contraint de déménager, le plus jeune a été mis à l'internat et ma fille est également très discrète, de peur que l'on repère son nom", a indiqué le professeur du lycée Pierre-Paul-Riquet de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne).
Les dernières "menaces de mort" le concernant lui et sa famille sont arrivées dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-il précisé. "Vous ne serez plus jamais en sécurité sur cette terre. Un milliards 300 millions de musulmans sont prêts à vous tuer", disait le message, selon lui.
Robert Redeker a déploré cette "petite victoire des islamistes". "Puisque je ne peux pas exercer, je ne peux pas aller et venir, je suis obligé de me cacher. En quelque sorte, les islamistes ont réussi à me punir sur un territoire de la République comme si j'étais coupable d'un délit d'opinion", a-t-il expliqué.
A ceux qui l'accusent d'avoir joué avec le feu en provoquant le monde musulman avec des expressions comme "islamisation des esprits", Robert Redeker se défend d'avoir cédé à l'amalgame: "Dans le livre, je parle essentiellement de l'islamisme, c'est-à-dire de l'exacerbation extrémiste de quelques aspects de l'Islam. Il faut distinguer l'islamisme des musulmans raisonnables qui existent, des musulmans modérés qui existent et qui doivent sans doute me soutenir", a-t-il déclaré.
Il a assuré n'avoir "pas de regrets". "J'ai beaucoup réfléchi sur ce texte, dans lequel chaque mot est pesé", a-t-il dit. "Je lance au contraire un appel aux musulmans français raisonnables pour qu'ils me soutiennent", de même qu'aux "politiques", aux "intellectuels", à "la société entière" pour qu'ils "prennent conscience de la gravité" de la situation. AP
vendredi 29 septembre 2006, 19h13
Fatwa sur un prof de philo: la FNMF "ne peut que condamner" mais s'interroge sur "l'origine des menaces"

PARIS (AP) - La Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) "ne peut que condamner" la fatwa dont fait l'objet un professeur de philosophie pour avoir signé une tribune sur l'Islam, a déclaré vendredi son président Mohamed Bechari, qui a cependant émis "un doute sérieux sur l'origine de ces menaces".
Robert Redeker, qui enseigne dans la région toulousaine, avait publié dans "Le Figaro" de lundi une tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?"
Souvieux d'éviter "un amalgame entre Islam, islamisme et fatwa", Mohamed Bechari juge qu'il "ne faut pas répondre à une bêtise par une autre bêtise". Mais avant tout, a-t-il souligné sur la chaîne Public Sénat, "il faut vérifier le sérieux de ces menaces".
"J'émets un doute sérieux sur l'origine de ces menaces", a-t-il souligné, évoquant la possibilité d'une "manipulation" politique quelques mois avant l'élection présidentielle.
"Cela peut venir de certains extrêmes islamistes, djihadistes ou salafistes comme cela peut venir aujourd'hui de l'extrême droite ou d'une certaine droite qui veut faire aujourd'hui peur aux Français", en leur faisant croire que "derrière chaque musulman, il y a un poseur de bombe", a-t-il avancé.
A ses yeux, "la montée de l'intégrisme existe dans toutes les communautés religieuses et elle existe malheureusement au sein de certains partis politiques de droite et d'extrême droite qui veulent absolument un débat à la veille des élections présidentielles", comme ce fut le cas au moment du scrutin européen de 2004 avec les questions de la Turquie et de l'Islam.
"Nous sommes attachés à la loi, au droit et à la liberté d'expression", a encore assuré le président de la FNMF, première composante du Conseil français du culte musulman. "En même temps, il y a la liberté et il y a la responsabilité." AP

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