Saturday, January 27, 2007

Liquéfaction cérébrale

LIQUEFACTION

Réflexion du jour: La religion c'est comme l'alcool, quand on en abuse, ça liquéfie le cerveau.

Exemple avec une émission qui passe sur SHARJAH, la chaîne de l'émirat du même nom. Sharjah est connu pour être l'émirat le plus conservateur des 7 Emirats Arabes Unis. Cela se voit par le contenu des programmes.



Cette émission là, c'est du lourd!
Découverte par hasard au cours d'un zapping, cette émission qui passe le samedi vers 13h30 met à l'honneur un mec qui connaît le Coran par coeur (voilà ce qu'il faut faire pour être honoré à la télé là-bas).

Le mec a souvent l'air totalement lobotomisé. Celui d'aujourd'hui a l'air bien atteint, il a constamment la même expression figée, il a l'air totalement abruti, faut dire que cette ingurgitation à haute dose, ça doit perturber...


A moins que ce ne soit le résultat d'une fanatisation réussie...





L'apprentissage se fait par lecture, puis par récitation devant le professeur (qui a la même expression "allumée") qui acquiesce.
Oui, c'est bien. Notre lobotomisé a même reçu un diplôme.




Maintenant, il peut à son tour lobotomiser de jeunes adolescents.

Wednesday, November 22, 2006

Bruckner, sur le concept d' "Islamophobie"

Le chantage à l'islamophobie



Pascal Bruckner *

(source: Le Figaro)
[05 novembre 2003]

>L'islam est intouchable: le critiquer ou le soupçonner, c'est faire preuve de racisme. Telle est la nouvelle vulgate que tente d'accréditer le Mrap, un certain nombre de médias et de chercheurs et une partie des dirigeants politiques. De quoi s'agit-il en l'occurrence? De soustraire la religion coranique à l'épreuve que subissent, depuis longtemps, les deux autres monothéismes existants: l'épreuve de la remise en cause. Un petit brûlot rédigé par un «spécialiste» (1) tente d'accréditer cette thèse: l'islam ferait l'objet d'amalgames scandaleux. Attaqué par des écrivains, tel Michel Houellebecq, ou des journalistes, telle Oriana Fallaci, il constituerait le paria des confessions et la confession des parias.

Or ceux qui l'incriminent ne le connaissent pas et leur virulence serait proportionnelle à leur ignorance: «fantasme» des fous d'Allah invoqué par des «intellectuels médiatiques», «fantasmes sécuritaires» dirigés contre les nouvelles classes dangereuses que sont les jeunes de banlieue; fantasme, enfin, de l'asservissement des femmes islamiques qui n'est rien d'autre qu'un «cliché». Conclusion: vilipendé, caricaturé, l'islam doit être protégé par tous les moyens, et ceux qui médisent de lui, traînés devant les tribunaux.

Notons d'abord à quel point cette notion est calquée terme à terme sur celle de judéophobie comme s'il s'agissait en quelque sorte de rétablir le principe d'équivalence, de se lancer dans une compétition victimaire et de ne pas laisser aux seuls Juifs la couronne du martyre.

Or, après le 11 septembre 2001, déclaration de guerre adressée aux infidèles du monde entier, on n'a pas en France, que je sache, brûlé des mosquées ou saccagé des lieux de culte musulmans, et c'est tant mieux : hormis quelques incidents, les Français, dans leur majorité, savent faire la différence entre les croyants ordinaires et les terroristes qui défigurent la foi.

Ceux qui veulent, en se drapant dans l'uniforme du réprouvé, protéger l'islam du moindre jugement dépréciatif, semblent oublier l'extraordinaire virulence du combat anticlérical en France et en Europe qui confina parfois à la barbarie : églises, temples, couvents brûlés et rasés, objets de culte dégradés, prêtres, évêques, religieuses guillotinés, pendus, massacrés. La violence de cette réaction fut à l'image de celle exercée par les Eglises pendant tant de siècles sur les populations. Ce fut un prix terrible à payer, une lutte d'un sectarisme outrancier, mais qui nous a libérés de la tutelle ecclésiastique et a contraint Rome et les divers protestantismes à des révisions déchirantes quant à leur prétention à diriger l'ordre social.

Car le christianisme et l'islam ont en commun d'être deux religions impérialistes, persuadées de détenir la vérité et toujours prêtes à faire le salut des hommes par le sabre, le bûcher ou l'autodafé. Au nom de Dieu miséricordieux, elles ont tué et liquidé, directement ou indirectement, des millions d'individus. Mais le christianisme, miné par quatre siècles d'opposition en Europe, a dû céder du terrain et admettre le principe de laïcité, d'ailleurs inscrit dans les Evangiles ; il a dû, aussi, faire son aggiornamento couronné pour les catholiques par le concile de Vatican II et poursuivi par Jean-Paul II. Ce long travail de remise en question reste à accomplir pour l'islam habité par la certitude d'être la dernière religion révélée, donc la seule authentique. En France, on peut chaque jour, notamment aux «Guignols de l'info» «bouffer du curé», se moquer du Pape, de Mère Teresa, du dalaï lama, mais jamais de l'islam, sous peine d'être accusé de racisme. Pourquoi ce «deux poids, deux mesures» ? Ajoutons que les intégrismes juif et chrétien sont eux aussi grotesques et obscurantistes ; mais outre qu'ils ne débouchent pas sur des foules haineuses et hurlantes ou des tueries de masse, ils restent minoritaires et sont contenus par la prépondérance des laïcs, de libéraux, des conservateurs. Enfin, contester un système de pensée ou de croyances, rejeter des idées, des convictions que l'on juge, à tort ou à raison, fausses ou dangereuses, est à la base même de la vie intellectuelle et de la libre délibération.

Faut-il parler alors de racisme anticapitaliste, antilibéral, antisocialiste, antimarxiste ? On a parfaitement le droit, jusqu'à preuve du contraire, de vomir les religions dans leur ensemble, de les juger mensongères, abrutissantes, abêtissantes. Ou alors faut-il rétablir le crime de blasphème comme il y a peu avec Salman Rushdie ? Il y a plus grave, toutefois, et que prouve le libelle de Vincent Geisser : il vise avant tout à pénaliser ces musulmans dits modérés ou agnostiques qui souhaitent s'émanciper de l'intégrisme. C'est là que le concept d'islamophobie se révèle une machine de guerre pernicieuse au service d'intérêts particuliers : elle consiste à stigmatiser ceux des intellectuels, religieux, journalistes, philosophes d'origine maghrébine qui osent critiquer les principes de leur foi, en appellent à une relecture du Coran ou plaident pour une séparation des pouvoirs temporel et spirituel. Cela permet de les désigner à la vindicte de leurs coreligionnaires extrémistes en dressant une véritable liste de proscription (où l'on retrouve pêle-mêle Dalil Boubakeur, Soheib Bencheikh, Malek Boutih, Rachid Kaci, Latifa Ben Mansour, Mahammed Sifaoui, Abdelwahab Meddeb et beaucoup d'autres).

Le livre de Vincent Geisser constitue ce qu'il faut appeler une opération de basse police intellectuelle digne de l'ère stalinienne : en traitant ces démocrates de vilains poujadistes, d'opportunistes, de carriéristes, de laïcards, de persécutés d'opérette, il fait d'eux des quasi-apostats, des traîtres à leur religion, voire des harkis, des collabos, des ennemis de l'islam (même si ces mots ne sont jamais utilisés).

Coupables, donc, les beurettes qui veulent s'affranchir du voile, coupables tous ces enfants d'immigrés qui réclament le droit à l'indifférence religieuse, le droit de ne croire en rien et ne se sentent pas automatiquement musulmans parce qu'ils sont d'ascendance marocaine, algérienne ou tunisienne ? L'invention de l'islamophobie remplit plusieurs fonctions : nier, pour mieux la légitimer, la réalité d'une offensive islamiste en Europe, intimider, faire taire les mauvais musulmans, les impies soucieux de changement et au final bloquer tout espoir d'une mutation religieuse en terre d'islam.

Il s'agit donc de réhabiliter le délit d'opinion afin de clouer le bec aux contradicteurs et déplacer la question du plan intellectuel au plan pénal, toute objection ou réticence étant immédiatement passible de poursuites. Nous assistons bien à la fabrication d'un nouveau délit analogue à ce qui se faisait jadis dans l'ex-Union soviétique contre les ennemis du peuple (2). Or l'assimilation de l'esprit d'examen avec le racisme est trompeuse : autant ce dernier s'adresse aux personnes en tant qu'elles existent et pour ce qu'elles sont, le Juif, le Noir, l'Arabe, autant la discussion critique porte sur de notions mobiles, variables, les idées, les dogmes, les principes, toujours susceptibles de transformations. Tout le fond de l'affaire est là. Car Vincent Geisser comme Le Pen, Oriana Fallaci et l'universitaire américain Samuel Huntigton, sont, malgré leurs différences, des essentialistes imprégnés de pessimisme culturel : ils voient les religions, les cultures, les races comme des blocs qu'on ne saurait modifier d'un iota sous peine de les détruire et encore moins mélanger. L'on sait pourtant, comme l'a dit l'Iranienne Cherine Ebadi, récent Prix Nobel de la paix, que la démocratisation des sociétés musulmanes passe par les femmes et le changement de statut de ces dernières par la réinterprétation des textes canoniques. Or l'islam, surtout depuis la révolution kémaliste en Turquie, est une maison divisée : les intégristes voudraient refermer cette blessure en l'imputant aux croisés, à l'Occident, aux mécréants, les laïcs l'ouvrir plus encore afin de provoquer une crise salutaire. Ceux qui salissent la religion du Prophète, ce sont d'abord les «martyrs» qui commettent des attentats monstrueux, les clercs ou les théologiens qui les justifient et les idiots utiles ou les idiots tout court qui défendent ces derniers.

L'islam fait partie du paysage français ; il a droit à ce titre à la reconnaissance publique et au respect ; à condition qu'il respecte lui-même les règles républicaines et ne réclame pas des droits séparés, dérogations pour les femmes, faveurs et privilèges divers. Ce qu'on peut lui souhaiter de mieux, ce n'est pas la «phobie» ou la «philie» mais l'indifférence bienveillante dans un marché de la spiritualité ouvert à toutes les croyances. S'il ne veut plus souffrir de suspicion, il devra s'engager dans un type de réforme aussi radicale que celle opérée par les catholiques et les protestants au cours du siècle écoulé. Jusque-là, il restera, y compris pour les musulmans modérés, l'objet d'une prudence légitime. Il y a quelque chose d'ahurissant à voir une «organisation antiraciste» criminaliser les adversaires du fanatisme et de la superstition. Si Voltaire vivait aujourd'hui, gageons que certains «antiracistes» le feraient jeter en prison.

* Ecrivain, philosophe.

(1) La Nouvelle Islamophobie, Ed. La Découverte, 122 p.

(2) Si l'extrême gauche manifeste une telle indulgence pour les fondamentalistes du Coran ce n'est pas simple accident ; elle voit ce collectivisme théocratique avec bienveillance puisqu'elle n'a jamais fait son deuil du totalitarisme et que sa vraie passion n'est pas la liberté ou la justice, mais la servitude.

Coup de projecteur sur une bien triste Egypte

Remarques:
1/ Les Frères Musulmans ont un grand pouvoir pour une organisation interdite.
2/ L'influence des wahabbites n'est pas négligeable non plus...
Question: l'Egypte, un futur régime islamiste à l'image de l'Iran de Khomeini, de l'Afghanistan des Taliban ou de l'Arabie Saoudite?


Haro sur le ministre de la Culture qui juge le voile rétrograde
EGYPTE - 19 novembre 2006 - AFP

Le ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, s'est attiré de virulentes critiques pour avoir osé qualifier de rétrograde le voile, désormais porté par l'immense majorité des musulmanes d'Egypte.
Quatre-vingts députés, de la majorité à l'opposition islamiste, ont exigé dimanche un débat parlementaire sur cette opinion qui marque une hostilité au voile jamais aussi clairement exprimée par un membre du gouvernement.
M. Hosni, en charge de la culture depuis 20 ans, et considéré comme proche de Suzanne Moubarak, l'épouse du président, elle-même non voilée, a déploré qu'on assiste ainsi en Egypte à "un retour en arrière".
"Les femmes avec leurs belles chevelures ressemblent bien à des fleurs. Il ne faut donc pas les cacher aux autres", a-t-il ajouté, estimant que "de nos jours, la religion s'attache beaucoup aux apparences".
Ainsi exprimée, avec une pique contre la bigoterie ambiante, la réflexion nostalgique a été immédiatement dénoncée par les islamistes comme un blasphème et un cadeau à l'Occident.
"Il tente de saper les bases propres à la nation musulmane", a tempêté Mohamed Habib, numéro deux des Frères Musulmans, le principal groupe d'opposition, pour qui le ministre veut "se jeter dans la bras de l'Occident".
Au nom de la confrérie, qui n'est que tolérée en Egypte, un député islamiste Hamdi Hassan a exigé sa démission, et son remplacement par une personnalité "respectant notre Constitution et notre charia", la loi islamique.
Sans renier ces propos, qui tranchent avec sa prudence, y compris à l'égard des islamistes, M. Hosni a prétendu qu'ils étaient "hors interview", et n'auraient pas dû être publiés par le quotidien indépendant al-Masri Al-Yom.
Les critiques des milieux traditionalistes musulmans ont aussi débordé de l'Egypte.
Youssef Qaradawi, prédicateur star de la chaîne al-Jazeera, a estimé que Hosni "veut imiter aveuglement la civilisation occidentale qui se vautre dans les plaisirs bestiaux, cautionne la nudité et les mariages gays".
Affirmant que l'Egypte "est le berceau de l'actuel réveil islamique", le cheikh islamiste a souligné dans le quotidien Gulf Times que le port du voile était une obligation divine qui s'imposait à toutes les musulmanes.
En Arabie saoudite, le grand mufti Abdul-Aziz al-Cheikh, a qualifié sur la chaîne al-Majd la remarque du ministre égyptien de "calamité qui frappe les terres d'Islam et contredit les enseignements du Coran".
Après 30 ans de réislamisation, sous l'influence wahhabite, les femmes non voilées sont désormais surtout en Egypte des coptes chrétiennes, elles-mêmes très minoritaires.
Par choix islamiste, forte pression sociale et familiale, ou même "mode", les Egyptiennes sont voilées à 80%, selon la sociologue Mona Abaza, pour qui c'est le "signe le plus réussi et le plus préoccupant de l'islamisation".
Après les anciennes vedettes "repenties" et tombées en dévotion, c'est une nouvelle génération de stars qui se bousculent, avec voile en soie, sur les écrans de cinéma ou de télévision.
"Est-ce que le bikini fait davantage avancer la cause des femmes ?", s'est exclamé Mayar al-Bablawi, l'une des ces actrices à la piété new-look.
La réflexion de Farouk Hosni a surtout suscité l'étonnement dans les milieux intellectuels qui ne lui sont d'habitude guère favorables, mais pour des raisons différentes aux islamistes.
Pour Ezzat al-Qamhawi, romancier et éditorialiste au magazine culturel Akhbar al-Adab, "c'est surprenant de la part d'un ministre qui n'a jamais voulu de confrontation avec al-Azhar", l'establishment islamique conservateur.
"Il a même surpris les Frères Musulmans en censurant trois livres sur une simple question", a-t-il affirmé, en estimant que "le manque de culture dans la vie des gens contribue à répandre le voile".

22/11/2006 16:22
LE CAIRE, 22 nov 2006 (AFP) - Affaire Hosni : front d'intellectuel contre union sacrée pouvoir-islamistes

Un front d'intellectuels égyptiens dénonce une union sacrée entre le pouvoir et les islamistes contre le ministre de la culture, Farouk Hosni qui osé traiter le voile de rétrograde.
Pris pour cible lundi à l'Assemblée tant par des députés de son camp, le Parti National Démocratique (PND), que par les élus Frères Musulmans, M. Hosni refuse de se rétracter, et ne quitte plus depuis lundi son domicile.
Parallèlement, la confrérie islamiste a continué à organiser des manifestations anti-Hosni dans des universités, réunissant, selon la police, quelque 800 étudiants à Menya, un fief islamiste en Haute Egypte.
"Nous avons connu une époque où nos mères fréquentaient les universités et les lieux du travail sans être voilées" avait noté M. Hosni, avant de s'interroger : "Pourquoi donc ce retour en arrière aujourd'hui ?".
Près de 500 intellectuels et artistes avaient déjà signé mercredi une pétition dénonçant une atmosphère de "terrorisme culturel" en Egypte, et la "profondeur de la collusion entre la corruption et le fondamentalisme".
Souvent critiques à l'égard de la politique de M. Hosni, à ce poste depuis 19 ans, ces dignitaires s'indignent, au nom de la liberté d'expression, de la chasse aux sorcière dont il serait victime.
Parmi eux figurent des grands noms de la scène égyptienne, comme Youssef Chahine, Yosri Nasrallah, Hafar al-Hakim, ou encore les critiques de cinéma Farida Nakache ou Amina Chafiq.
"C'est de l'hypocrisie, et montre la convergence entre ce régime et les islamistes pour empêcher les Egyptiens de discuter et de penser", a déclaré à l'AFP, Alaa al-Aswani, l'auteur du roman à succès "L'immeuble Yacoubian".
Porte-parole du mouvement contestataire, Kefaya, Georges Ishak a aussi affirmé à l'AFP "avoir ses réserves sur Hosni" mais "le défendre totalement, car il est dans son droit en exprimant cette opinion" sur le voile.
Ce sont les Frères Musulmans qui ont les premiers dénoncé en termes virulents les propos de M. Hosni, et exigé sa démission, après leur publication dans le quotidien indépendant al-Masri al-Yom.
Proche de la confrérie, Youssef Qaradawi, prédicateur star de la chaîne al-Jazeera, a estimé que Hosni "veut imiter aveuglement la civilisation occidentale qui se vautre dans les plaisirs bestiaux, cautionne la nudité et les mariages gays".
Loin de se solidariser avec le ministre, considéré comme proche de Suzanne Moubarak, l'épouse du président, des députés du PND ont pris le relais des islamistes lors d'une séance houleuse à l'Assemblée.
Quelque 130 élus sur 454, parmi lesquels de nombreux députés PND, ont signé une pétition demandant le départ de M. Hosni, l'accusant "d'avoir heurté l'Islam", et le ministre a été convoqué pour s'expliquer devant l'Assemblée.
"Je ne bougerai plus tant que je n'aurai pas été réhabilité, et mon honneur lavé par l'Assemblée", a dit M. Hosni à l'AFP, affirmant qu'il n'irait ni à son bureau ministériel, ni au Parlement pour s'expliquer sur cette opinion.
Mais mercredi, le président de l'assemblée, Fathi Sorour a rejeté en séance la demandé de M. Hosni, affirmant qu'il serait "pas réhabilité au préalable" et l'invitant à se présenter devant les députés "pour convaincre les élus".
Un éditorialiste de al-Masri al-Yom, Amr Khafaga, a qualifié l'affaire de "bouffonnerie politique", critiquant le "terrorisme intellectuel des frères mulsulmans", tout comme l'attitude des élus PND qui exigent le départ de M. Hosni mais pas des ministres coupables de graves négligences.
Par conviction religieuse, choix islamiste, ou forte pression sociale et familiale, les Egyptiennes sont désormais voilées à 80%, signe patent de la réislamisation de l'Egypte.

Al Ahram Hebdo
Egypte

Polémique. Les déclarations du ministre de la Culture, Farouq Hosni, contre le port du foulard ont suscité un tollé dans les milieux islamistes, certains allant jusqu’à réclamer sa démission.

Levée de boucliers autour du voile


Les démêlés du ministre de la Culture Farouq Hosni avec les islamistes n’en finissent plus. On se souvient encore de ces manifestations qui ont eu lieu il y a quelques années à l’Université d’Al-Azhar en raison d’un roman autorisé par le ministre, Festin des algues de mer, et jugé blasphématoire. Cette fois-ci c’est sans doute sans le vouloir que Farouq Hosni a provoqué une nouvelle tempête. Dans des déclarations au quotidien indépendant, Al-Masri Al-Yom, le ministre de la Culture a critiqué le voile islamique estimant que le port de celui-ci constituait « un retour en arrière ». « Nous avons connu une époque où nos mères fréquentaient les universités et les lieux de travail sans être voilées. C’est dans cet esprit-là que nous avons grandi. Pourquoi donc ce retour en arrière aujourd’hui ? », s’est-il interrogé, affirmant que les femmes « avec leurs belles chevelures ressemblent bien à des fleurs. Il ne faut donc pas les cacher aux autres ».
Ces déclarations ont suscité une levée de boucliers dans les milieux islamistes. Les premières réactions sont venues des Frères musulmans, qui disposent de 88 députés au Parlement. Les Frères ont réclamé la démission du ministre. « Démettez ce ministre de ses fonctions et mettez à sa place un ministre de la Culture qui respecte notre Constitution, notre charia et nos valeurs », s’est insurgé Hamdi Hassan, député des Frères qui a présenté un recours urgent devant le Parlement, réclamant le départ de Farouq Hosni. « Il tente de saper les bases propres à la nation musulmane », martèle pour sa part Mohamad Habib, numéro deux de la Confrérie interdite mais toléré.
Lundi, le Parlement, présidé par Fathi Sourour, a demandé la comparution du ministre devant les commissions de la culture et des affaires religieuses pour s’expliquer sur l’affaire. « Le ministre, en tant que responsable gouvernemental, n’aura pas dû prononcer ces propos. Quiconque voudrait exprimer son point de vue personnel n’a qu’à quitter son poste », a déclaré Fathi Sourour.
Tandis que certains intellectuels ont soutenu Hosni, des oulémas d’Al-Azhar se sont élevés contre lui, estimant que ses propos constituaient une offense aux femmes musulmanes qui portent en majorité le voile. Même son de cloche dans les milieux traditionalistes musulmans. « Les propos du ministre égyptien sont une calamité qui frappe les terres d’islam et contredit les enseignements du Coran », a tempêté le grand mufti d’Arabie saoudite Abdel-Aziz Al-Cheikh.
Face au déluge de critiques, le ministre a affirmé qu’il s’exprimait hors interview et qu’« il respectait les femmes voilées », ajoutant que son ministère compte des centaines parmi elles et que personne ne leur fait du mal. Hosni a néanmoins critiqué le fait qu’on s’attache seulement aux apparences. « De nos jours, on s’attache beaucoup aux apparences. Or la relation entre Dieu et l’être humain ne peut pas dépendre de la tenue de ce dernier », a affirmé le ministre.
Quoi qu’il en soit, le débat politique est lancé. Soad Saleh, ancienne doyenne de la faculté des études islamiques à l’Université d’Al-Azhar, trouve inacceptables les déclarations du ministre. Pour elle, le voile est un devoir islamique pour toute musulmane adulte. « Ce devoir est clairement mentionné dans le Coran. Il existe des fondements qui ne doivent pas être des sujets de débat », affirme-t-elle. De l’autre côté de la barre, Iqbal Baraka, rédactrice en chef de l’hebdomadaire féministe Hawaa n’est pas de cet avis. Selon elle, le voile existait avant l’islam et a commencé à se propager massivement en Egypte sous l’influence du wahhabisme saoudien.
Au-delà de ces considérations, Diaa Rachwane, chercheur au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques d’Al-Ahram (CEPS) a sa propre analyse de cet incident. « Farouq Hosni est l’un des plus anciens ministres du gouvernement. Ces propos interviennent alors qu’il est question d’une nouvelle réforme politique en Egypte. Ces propos visent à détourner l’attention et à diviser l’opposition », affirme Rachwane.
Lundi, un groupe d’intellectuels dont le réalisateur Youssef Chahine, l’historien Younane Labib Rizq, le compositeur Ammar Al-Chéreï et d’autres ont exprimé leur solidarité avec le ministre de la Culture dans un communiqué. « Ce qui a été dit par Farouq Hosni n’est qu’un avis personnel dans un sujet qui ne touche pas à l’essence de la religion. Nous dénonçons le terrorisme intellectuel contre le ministre et les tentatives de mettre à profit ses propos à des fins de propagande politique », affirme le communiqué.
Sabah Sabet



Le mercredi 08 novembre 2006

Un film sur le désir féminin censuré en Égypte
Agence France-Presse

Le Caire

Centré sur le désir féminin et le refus de l'excision, le film Dunia de la cinéaste libanaise Jocelyne Saab, a été censuré et déprogrammé mercredi en Égypte, selon la réalisatrice.
Dunia, qui a déjà été présenté dans plusieurs festivals dans le monde, n'a pas reçu son visa d'exploitation, officiellement pour non paiement des taxes aux syndicats de la profession, a indiqué la distribution.
La veille, le film avait aussi fait l'objet d'une mesure de censure portant sur deux plans, l'un sur la mutilation génitale d'une fillette, pratique quasi généralisée en Égypte, et l'autre montrant une scène d'amour.
Ayant fait scandale lors de sa première projection, il y a un an, dans le cadre du Festival du Caire, il devait sortir mardi soir dans dix-huit salles au Caire et d'autres villes égyptiennes.
«C'est un flop terrible, les gens vont aller dans les salles, et ils vont casser le film en disant que je n'ai pas payé ces taxes syndicales absurdes», a dit à l'AFP Jocelyne Saab, fustigeant également la censure.
Le directeur de la censure, Ali Abou Chadi ainsi que la distributrice Essaad Younès, ont déclaré à l'AFP que le non-paiement de ces taxes était la seule raison de la non sortie en salle, mercredi, de Dunia.
«Ce n'est pas à nous de payer, mais à la production, et elle ne l'a pas fait», a affirmé Mme Younès, directrice de la Société arabe pour la Production et la Distribution cinématographiques.
Pour Jocelyne Saab, qui n'a cessé de rencontrer en deux ans des obstacles, se faisant même désavouer par ses deux acteurs principaux, Hanan Turk et Mohamed Mounir, son film est devenu insupportable à voir en Égypte.
Dunia, qui veut dire «monde» en arabe, suit le parcours initiatique d'une jeune égyptienne, elle-même excisée, vers le désir et la liberté de pensée, à travers la danse et la poésie soufie, enseignés par deux maîtres.
Très allusif, pudiquement filmé, et plus suggestif que réaliste, il montre également une scène d'excision d'une adolescente avec une lame de rasoir que la censure a exigé de couper.
En dépit d'une opposition officielle, en particulier de Suzanne Moubarak, l'épouse du président, cette tradition non islamique est généralisée. Selon Amnesty International, 97 % des femmes égyptiennes sont excisées.
«C'est un crime contre l'humanité, j'ai filmé cette scène avec délicatesse, mais je crois que les Égyptiens ne supportent pas de se voir dans un miroir», estime la cinéaste pour qui cette société est malade de frustration.
Sous l'influence d'un prédicateur saoudien, la star qui incarne Dunia, Hanane Turk a annoncé en juin qu'elle revêtait le voile islamique, et a appelé à l'iranisation des vedettes égyptiennes.
D'un budget de 1,3 millions d'euros, Dunia est une coproduction internationale (France, Égypte, Liban et Maroc).

Friday, November 03, 2006

Islamistes turcs: remettre la ségrégation sexuelle au goût du jour?

En Turquie, quand on ne parle pas des hypernationalistes, ce sont les islamistes qui se font remarquer.
Ceux (surtout celles ) qui ne sont ni l'un ni l'autre sont vraiment à plaindre, à subir des pressions des deux côtés...


vendredi 27 octobre 2006, 17h44
Controverse en Turquie sur un projet de parc réservé aux femmes

ISTANBUL (Reuters) - Avant même de voir le jour, un projet de jardin public réservé aux femmes dans une banlieue d'Istanbul soulève une controverse nationale en Turquie, où le parti AKP au pouvoir est soupçonné de vouloir revenir sur les acquis de la laïcité héritée de Mustafa Kemal Atatürk.

Mais le maire du quartier populaire de Bagcilar, Feyzullah Kiyiklik, lui-même membre de l'AKP, une formation aux racines islamistes, semble au diapason de ses électrices, si l'on en juge par les réactions de celles-ci.

"C'est une bonne idée. J'espère qu'elle va se réaliser. Ce sera plus agréable. Les hommes interpellent et posent des regards lascifs sur les femmes en Turquie", confie une habitante du quartier, Nurgul Karayanik, une ouvrière du textile de 21 ans.

"Il y a des femmes qui ne sortent pas à causes des hommes, parce que ce serait un péché. Et les hommes font des réflexions. C'est désagréable", explique Muteber Kucukkaraca, une quinquagénaire de ce même quartier où prédomine le voile islamique.

La controverse a franchi jeudi les murs du parlement, où le député d'opposition Tamayligil a interpellé le gouvernement. "Comment conciliez-vous les principes de la République avec la ségrégation entre hommes et femmes?", s'est-il exclamé.

"Ils affirment vouloir protéger les femmes du harcèlement sexuel, mais c'est tout simplement un projet islamiste. C'est une application évidente du 'harem-selamlik'" (séparation entre les sexes), s'indigne Pinar Ilkkaracan, fondatrice de l'ONG turque Femmes pour le droit des femmes.

La polémique agace Kyyiklik, le maire, qui jure tout à trac: "Nous n'avons pas encore achevé le parc, nous ne l'avons pas ouvert encore, la décision n'est pas encore prise!". Tout en ajoutant: "Si ça vous intéresse, vous pourrez venir le jour de l'ouverture, inch Allah!"

Le parti AKP ne se cache pas de vouloir rétablir le port du foulard islamique dans les administrations publiques et ses élus locaux ont suscité un tollé l'an dernier en interdisant l'alcool dans les restaurants des municipalités qu'ils gèrent.

Il est probable que le clivage entre laïques et islamistes dans un pays officiellement séculier mais presque totalement musulman ne fera que s'accentuer à l'approche des élections législatives, en novembre 2007.

La réponse de l'Iran: rien que de la haine

Ils me font vraiment pitié.
C'est grave d'être aussi grave.



mercredi 1 novembre 2006, 18h46
Iran: un Marocain et un Français lauréats d'un concours de caricatures sur l'Holocauste



TEHERAN (AFP) - L'Iran a annoncé mercredi les résultats de son concours de caricatures sur l'Holocauste, organisé en réaction aux dessins satiriques sur Mahomet publiés dans la presse européenne: les lauréats sont un Marocain, un Français, un Brésilien et un Iranien.

Le ministre de la Culture iranien, Mohammad Hossein Saffar-Harandi, a remis symboliquement mercredi les trois premiers prix du concours à des lauréats tous absents.

"L'Holocauste est un mythe, et cette question a pris l'ampleur qu'elle connaît grâce à l'action du président (Mahmoud) Ahmadinejad qui a osé s'exprimer sur le sujet, et permis de casser le tabou de l'Holocauste", a déclaré le ministre, lors d'une cérémonie au musée des Arts contemporains.

Des personnes non-identifiées ont reçu le prix, symbolisé par une statuette représentant un jeune Palestinien lançant une pierre avec une fronde.

Massoud Shojai, directeur de l'association Iran Caricature, co-organisatrice de l'événement, a expliqué que les intéressés "n'avaient pas pu venir en raison de pressions politiques".

L'exposition de caricatures, reprenant de nombreux stéréotypes sur les juifs rappelant l'époque nazie, avait été ouverte en août dernier dans la capitale iranienne. L'Iran est l'ennemi juré d'Israël et les thèses révisionnistes sur l'authenticité ou l'ampleur de l'Holocauste y trouvent un écho certain.

M. Ahmadinejad a multiplié les attaques contre Israël depuis son élection en juin 2005, en accusant les puissances occidentales d'avoir utilisé l'Holocauste comme un "prétexte" pour justifier la création de l'Etat hébreu.

Le quotidien danois Jyllands-Posten avait publié en septembre 2005 douze caricatures controversées de Mahomet à l'origine d'une flambée de violence dans le monde musulman contre le Danemark.

Le concours iranien avait été lancé en février en réponse à ces caricatures, parfois reprises par d'autres journaux européens.

Le premier prix, doté d'un prix de 12.000 dollars, a été décerné à un Marocain, Abdallah Derkaoui. Son dessin représente une grue flanquée d'une étoile de David, édifiant le mur séparant Israéliens et Palestiniens, où l'on voit l'entrée du camp d'Auschwitz.

Le deuxième prix, d'une valeur de 8.000 dollars doit être partagé entre un Français non identifié et un Brésilien, Carlos Latuff, qui a représenté un Palestinien vêtu d'un uniforme rayé de prisonnier juif des camps de concentration nazis.

Le dessin du lauréat français n'a pas été montré, car M. Shojai a expliqué que son auteur encourait des poursuites "à cause de la loi (française, ndlr) qui punit sévèrement la remise en cause de l'Holocauste".

Enfin le troisième prix, récompensé par 5.000 dollars, a été attribué à un Iranien, Sharzam Rezai, pour une caricature de deux soldats nazis enterrant une ribambelle de figurines de papier, la tête trouée d'une seule balle.

"Avec cette action, ceux qui osent parler de l'Holocauste aujourd'hui dans le monde le font avec plus de facilité et ne se sentent plus coupables", a déclaré le ministre de la Culture iranien.

Le comité d'organisation du concours a reçu 1.193 dessins en provenance de 62 pays, les plus nombreux venant d'Iran, puis de Turquie et du Brésil. Quant au site internet de l'exposition, selon Massoud Shojai, neuf millions de visiteurs pour le seul mois de septembre.

Saisi par des associations musulmanes, un tribunal danois a acquitté fin octobre les responsables du journal Jyllands-Posten, estimant que les caricatures publiées n'étaient pas offensants ou n'avaient pas pour but d'être dégradantes à l'égard des musulmans.

Une des caricatures de Mahomet, la plus controversée, le montrait portant un turban avec une bombe dont la mèche était allumée.

Le refus de la censure, le refus de la peur

mercredi 1 novembre 2006, 20h16
Idoménée sera donné à l'opéra de Berlin les 18 et 29 décembre



BERLIN (Reuters) - L'opéra de Berlin a fixé de nouvelles dates pour les représentations d'un opéra de Mozart qu'il avait annulé par crainte de représailles islamistes, avant de revenir sur sa décision à la suite d'un tollé de protestation.

Le "Deutsche Oper" avait annoncé la semaine dernière qu'il monterait bel et bien Idoménée, dans lequel apparaît la tête tranchée du prophète Mahomet, la police étant revenue sur son avis initial selon lequel une telle représentation constituait une menace pour la sécurité.

L'opéra avait alors dit que le spectacle pourrait être monté au plus tôt pour décembre, mais il n'avait pas donné de date. Merci, il a indiqué qu'Idoménée serait représenté les 18 et 29 décembre.

La directrice de l'opéra, Kirsten Harms, avait provoqué une polémique en septembre en retirant du programme Idoménée, la police ayant averti que cette représentation, dirigée par Hans Neuenfels, représentait un risque "incalculable" pour la sécurité.

Après avoir réévalué la situation, la police a estimé qu'aucun risque concret ne pesait sur le Deutsche Oper et son personnel si Idoménée était mis en scène.

Bel exemple de conditionnement

Une personne, si elle a été bien conditionnée, a toujours le sentiment d'agir de son propre chef.
Démonstration.

jeudi 2 novembre 2006, 10h44
Bondy blog : 'L’école lève le voile'



« Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ».

Le 25 mars 2004, cette loi sur le port des signes religieux à l’école réaffirmait le principe fondamental de la laïcité, à la suite d’un débat passionné qui n’a jamais autant divisé la sphère politique, les Français mais aussi le monde musulman. Le projet de loi a été qualifié de « loi d’exception » et même d’ « affaire Dreyfus ». Aujourd’hui, il semble que ce principe si cher à la République s’applique sans difficultés. Nous avons rencontré Doha, une jeune collégienne de 16 ans qui a vécu l’avant /après. C’est lors de la rentrée scolaire en 2004 qu’elle a été contrainte d’abandonner son hidjab chaque fois qu’elle franchissait le seuil du collège.

Portes-tu le hidjab par contrainte ou par choix personnel ?

D’une façon générale, quand je prends une décision, c’est toujours que je suis convaincue et satisfaite de le faire. Personne ne me pousse. Bien sûr, je peux demander conseil pour des tas de choses à mon entourage, et pourquoi pas, suivre ces conseils.

Pour le port du voile, c’est un choix totalement personnel. C’est une question de croyance, de foi.

Penses-tu que les élèves de ton collège ainsi que tes professeurs comprennent que tu portes le hidjab par choix personnel ?

Les élèves ? Je pense que oui. Pas tous. Je ne connais pas tous les élèves du collège. Chacun a son opinion. On me demande souvent si c’est mes parents qui m’obligent à mettre le hidjab, ça m’énerve un peu, mais en même temps, ça permet de mettre les choses au clair. Je leur explique que c’est mon choix à moi. Après, on me croit tant mieux, on me croit pas tant pis !

C’est dommage que la plupart des élèves, et des gens en général, pensent que la religion musulmane est sévère. Peut-être que des filles qui portant le voile par obligation, ça existe. C’est pas mon cas, et je pense que ça ne concerne qu’une minorité.

Que ressens-tu chaque fois que tu retires ton hidjab à l'entrée du collège ? Perçois-tu des regards accusateurs envers toi ?

Au début, c’était difficile. Aujourd’hui, c’est toujours aussi difficile. Je ne sais pas comment l’expliquer. C’est uns sentiment bizarre. Je me sens gênée, le plus parce que tout le monde voit mes cheveux, ma tête découverte, sans hidjab. C’est comme si on vous demandait de retirer un vêtement. En fait, je me sens comme déshabillée. C’est simple, quand je porte le voile je suis à l’aise, protégée, quand je le retire, mal à l’aise, inconfortable..

Accepter de retirer son voile, est-ce être d’accord avec la loi sur la laïcité ?

Je vis dans une société laïque, je suis jeune. Beaucoup de difficultés m’attendent encore. Si j’avais choisi de ne pas retirer mon voile, j’aurais fait une croix sur mes études. J’ai donc choisi de privilégier l’école, mes études, mon avenir, même si ce n’est pas facile.

La laïcité, je suis plutôt d’accord avec. Mais il faut qu’elle soit appliquée pareil pour tout le monde.

Par Hanane Kaddour

Ruse saoudienne

vendredi 3 novembre 2006, 18h24
Excuses de deux auteurs d'un livre sur Al-Qaïda: mise en garde de RSF


PARIS (AFP) - Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF), s'est insurgé vendredi contre le procédé consistant à acheter dans des journaux français de l'espace publicitaire pour une décision de justice prise à l'étranger.

M. Ménard fait référence à un encart publicitaire publié cette semaine dans Le Figaro et Le Monde, dans lequel Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié, auteurs d'un livre sur le financement d'Al-Qaïda, s'excusent d'avoir mis en cause deux financiers saoudiens.

L'encart est intitulé "présentation d'excuses au cheik Khalid Bin Mahfouz et au cheik Abdulrahman Bin Mahfouz" et signé des auteurs de "La vérité interdite", un livre publié en France en 2001.

Déboutés dans un premier temps en Belgique, les financiers saoudiens ont intenté un procés à MM. Brisard et Dasquié en Grande-Bretagne où le livre n'a pas été publié. "En matière d'article ou de livre traitant du financement du terrorisme, la jusrisprudence britannique est plus exigeante", a indiqué à l'AFP Robert Ménard.

Les auteurs ont été condamnés pour diffamation à 600.000 livres d'amendes par la justice de Grande-Bretagne, où leur livre n'est pas en vente mais où on peut se le procurer via internet.

"Dès le mois d'août 2003, ils (les plaignants saoudiens, ndlr) sont entrés en contact avec moi pour me proposer un marché: témoigner en leur faveur lors du procès intenté par les familles des victimes des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis qui aura lieu d'ici 18 mois, en contrepartie de quoi ils renonceraient aux 600.000 livres", a expliqué à l'AFP M. Dasquié.

Devant son refus, les financiers saoudiens se sont contentés d'une lettre d'excuses qu'ils ont eux-mêmes rédigée et dont ils ont payé la publication sous forme d'encarts dans des journaux français et européens, dont Der Spiegel, El Pais et le Financial Times.

"C'est une première inquiétante", estime M. Ménard. "Cela signifie que vous allez pouvoir poursuivre des gens dans un pays ayant une législation qui vous est favorable. Que vous pourrez ensuite acheter de l'espace dans les journaux d'un pays où il n'y a jamais eu de poursuite ni de condamnation. Il y a 20 ans que je dirige RSF, je n'ai jamais rien vu de pareil".

Elizabeth II met une pièce de Windsor à la disposition d'une musulmane pour prier

Le jour où le Roi de l'Arabie Saoudite laissera le droit aux milliers de Philippins et autres immigrés chrétiens de pratiquer librement leur foi dans son pays, ce sera formidable.
Y en a marre, c'est toujours les mêmes qui sont tolérants.
Les anglais sont super tolérants en matière de religion. Ils n'y ont d'ailleurs rien gagné car leur société est très communautariste voire ségréguée, et que l'islamisme y fait des ravages. Leur politique de "respect de la culture d'autrui" a des effets très pervers, qui seront évoqués dans divers articles à venir, et cache à mon avis une forme de racisme très spécial que l'on pourrai résumer ainsi: "c'est des pas comme nous, ils vivent pas comme nous et ça ne nous concerne pas, puisque ce n'est pas nous".

samedi 30 septembre 2006, 12h22
Ramadan: Elizabeth II met une pièce de Windsor à la disposition d'une musulmane pour prier



LONDRES (AFP) - La reine Elizabeth II a mis à la disposition d'une employée musulmane une pièce d'une de ses résidences pour y prier pendant la durée du Ramadan, a annoncé samedi une porte-parole de Buckingham Palace.
Une pièce du château de Windsor, à l'ouest de Londres, a été libérée pour Nagina Chaudhry, 19 ans, qui travaille dans le magasin de souvenirs, à l'occasion du mois de jeûne du Ramadan, période sacrée des musulmans. Elle pourra y prier pendant la période normalement consacrée aux repas.
"Mademoiselle Chaudhry a demandé à avoir un endroit pour prier. Pendant le Ramadan, si elle veut utiliser ce bureau pour y prier, alors il n'y a aucun problème", a déclaré une porte-parole de Buckingham Palace.
"Nous sommes un employeur qui offre les mêmes possibilités à chacun et nous faisons tout notre possible pour répondre aux requêtes de nos employés", a-t-elle ajouté.
En dehors du temps de prière accordé à Nagina Chaudhry, ce bureau conservera son usage habituel.
"C'est incroyable d'être la première musulmane à lire des 'namaz' (prières) dans le château de Windsor", a déclaré Nagina Chaudhry, une étudiante, au quotidien Daily Telegraph.
"La reine est le chef de l'Eglise d'Angleterre, alors c'est très important de savoir qu'elle respecte la foi des autres", a-t-elle ajouté.
"Je pense que je suis la seule musulmane à travailler ici, alors c'est un sentiment spécial de savoir qu'ils ont fait un tel effort pour moi", a-t-elle repris.
La reine a accepté de laisser à sa disposition une pièce de la tour saxonne.

La mauvaise conscience de la Turquie

La mauvaise conscience de la Turquie explique la virulence des réactions face à la reconnaissance du génocide arménien.
La négation de ce génocide est inscrite dans l'histoire officielle, enseignée dans les écoles.



Déni agressif de la part de la Turquie
Difficile d'admettre que l'état turc s'est construit sur une épuration ethnique, la première épuration ethnique radicale du XX ième siècle: les nationalistes turcs du temps ont procédé à l'élimination de toutes les minorités chrétiennes vivant sur le territoire, soit trente pour cent de la population:
* génocide des Arméniens, fuite des survivants vers l'Europe ou le jeune Etat arménien.
* expulsion des grecs, avec des massacres massifs à plusieurs endroits (histoire de les motiver à dégager en vitesse?), comme à Smyrne (devenu Izmir). (je connais quelqu'un dont la famille était originaire de là-bas et qui m'a souvent parlé des conditions atroces dont ça s'est passé, des milliers de gens ont officiellement "disparu")

Pourquoi on en parle si peu?
Parce que ça énerve les turcs de voir rappeler ce passé plus que honteux. ça les énerve même vachement.

Il reste 80000 arméniens en Turquie qui rasent les murs, parce que toute critique de la Turquie peut mener en prison (voir article sur l'archéologue, instructif à ce sujet). Quand aux grecs qui ne sont pas partis en 1920, ils se sont fondus dans la population, devenant musulmans, se faisant passer pour turcs, ceux qui étaient démasqués étaient exécutés... Maintenant certains survivants commencent à parler, et les premières enquêtes sérieuses sur ces survivants sortent au compte goutte.
Et on ne peut qu'être scandalisé en voyant tous ces manifestants faire le signe des Loups Gris, ceux-là même qui ont initié cette politique criminelle et raciste voici plus de 80 ans.
Et un militant ultra natiolaliste (disons le, c'est de l'extrême droite bien hard core de dire: "Les turcs sont une race pure. Les français n'ont pas d'histoire, ce ne sont que des batards." (Reportage, C'est dans l'air, 17 octobre 2006)
Un tel concentré d'ignorance et de racisme bête et méchant, ça laisse pantois...




Génocide arménien: la Turquie menace la France de sanctions économiques
dim 08 oct, 13h54


ANKARA (AFP) - La France pourrait voir ses projets économiques en Turquie menacés si elle adoptait une proposition de loi controversée sur le génocide arménien pendant la Première guerre mondiale, a mis en garde dimanche le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.
Ce texte de loi, qui doit être débattu jeudi à l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement français), vise à compléter par un volet pénal la loi du 29 janvier 2001 dans laquelle la France reconnaît le génocide arménien, et fait de sa négation un délit punissable d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.

"D'après les informations que nous avons, il est fort probable que la proposition de loi soit adoptée", a déclaré M. Gul au quotidien à grand tirage Hurriyet de dimanche.
Si la proposition de loi est votée, la participation de la France à d'importants projets économiques en Turquie, notamment la construction d'une centrale nucléaire qui doit être prochainement soumise à un appel d'offres, sera compromise, a prévenu M. Gul, précisant qu'il avait averti son homologue français, Philippe Douste-Blazy.
"La réaction du gouvernement et celle du public en général seront inévitables si cette situation perdure", a également dit M. Gul au journal Yeni Safak. "Les Français vont perdre la Turquie", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a également exprimé son indignation. "C'est un problème qui concerne la Turquie et l'Arménie. La France n'a pas à s'en mêler", a-t-il déclaré samedi à Istanbul, selon l'agence de presse Anatolie.
"Si le Premier ministre turc -ou tout autre ministre, historien ou intellectuel- se rend un jour en France et affirme qu'il n'y a pas eu de génocide, qu'allez-vous faire? Jeter cette personne en prison?", s'est-il interrogé.
Par ailleurs, le Premier ministre turc a rencontré samedi à Istanbul les représentants de sociétés françaises faisant des affaires en Turquie pour les persuader de faire pression sur les législateurs français.
Ankara analyse la proposition de loi comme un geste politique adressé à l'intention de la communauté arménienne en France. Beaucoup y voient également une manoeuvre orchestrée par les opposants à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne pour ternir l'image du pays et exacerber les sentiments anti-occidentaux au sein de la société turque.
Epinglée à de nombreuses reprises par l'UE pour son manque d'efforts en matière de liberté d'expression, la Turquie a accusé l'Union de tenir un double langage: en réprimant le déni de génocide, la France porte également atteinte à la liberté d'expression, sans pour autant être inquiétée, regrette Ankara.
Samedi, le chef de la commission judiciaire du parlement turc a indiqué que la Turquie pourrait de son côté adopter des propositions de loi qualifiant de génocide des massacres commis par des Français en Algérie du temps de la colonisation. Ces textes prévoient également des peines de prison pour ceux qui nieraient de tels massacres.
La proposition de loi avait commencé à être discutée en mai, mais son examen avait été interrompu faute de temps et le vote n'avait pu avoir lieu.
Les Arméniens affirment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide entre 1915 et 1917. Ankara récuse les accusations de génocide.

Les technique des turcs des turcs est ignoble en tous points:
* tentative de faire pression via le commerce
* essayer de faire passer des crimes coloniaux pour un génocide, ce qui, au vu de ce qui s'est passé en Turquie,est un foutage de gueule total... C'est une vengeance minable du style tu m'as fait ça alors je te fais pareil...

Conclusion: la Turquie a besoin d'une bonne psychanalyse. Un tel déni de son passé risque de compromettre son avenir. Les enfants n'ont jamais appris à l'école que l'histoire officielle et ont été biberonnés par une Education hyper nationaliste.
Les sites turcs francophones sont atterrants, tant toutes les idéologies hypernationalistes dictent tout le discours, à la virgule près!

Plus que l'islamisme, c'est le nationalisme turc qui rend son entrée en Europe non souhaitable.

voile islamique: l' archéologue turque acquittée

Décidément la Turquie ne cesse de s'illustrer négativement entre deux pôles politiques extrêmes que sont d'un côté l'islamisme et de l'autre un nationalisme virulent teinté de racisme, qui ferait passer Le Pen pour un modéré de chez modéré.

Mais parfois ça se termine bien, car la justice ne suit pas forcément les orientations des excités évoqués plus haut...
On imagine très bien que ses propos aient fait hurler les islamistes...

mercredi 1 novembre 2006, 14h00

Polémique sur le voile islamique: l'archéologue turque acquittée

ANKARA (AP) - L'archéologue turque âgée de 92 ans qui était jugée pour avoir écrit que le voile remontait à plus de 5.000 ans, bien avant la naissance de l'Islam, a été acquittée mercredi par la justice turque. Muazzez Ilmiye Cig affirmait également qu'il était à l'origine porté par des prêtresses initiant sexuellement de jeunes hommes.
L'Union européenne fait fortement pression sur Ankara en faveur de la liberté d'expression, dans le cadre de la candidature turque à l'UE.
Le procès de cette spécialiste de la civilisation sumérienne en Mésopotamie fait suite à ceux d'écrivains, journalistes et universitaires, dont les écrivains Orhan Pamuk et Elif Shafak, qui ont suscité des protestations internationales. Les charges contre le prix Nobel de littérature 2006, poursuivi pour avoir évoqué le génocide arménien, ont été abandonnées, et la romancière a été acquittée.
Mais, contrairement à Orhan Pamuk ou Elif Shafak, poursuivis dans le cadre de l'article 301 du code pénal turc qui prévoit des sanctions pour insulte à la République turque, ses institutions ou l'identité turque, l'archéologue était accusée d'"incitation à la haine religieuse". Elle risquait un an et demi de prison.
Lors de son procès qui a duré moins d'une heure, l'ancienne archéologue, à la retraite depuis 1972, a rejeté les accusations dont elle faisait l'objet: "Je suis une femme de science (...) Je n'ai jamais insulté personne", a-t-elle déclaré, citée par la chaîne privée turque NTV.
Le tribunal d'Istanbul devant lequel elle était jugée a estimé que ses propos ne constituaient pas un crime. Son éditeur, Ismet Ogutucu, de la maison Kaynak, a également été acquitté.
Ce nouveau procès s'est déroulé une semaine avant la remise d'un rapport crucial de l'Union européenne sur les progrès de la Turquie vers l'adhésion, qui s'annonce critique envers Ankara.
C'est un avocat se disant insulté par les propos de Muazzez Imiye Cig dans son dernier livre qui avait porté plainte. Dans cet essai politique intitulé "Mes Réactions de citoyenne", elle explique notamment que le port du foulard est apparu à l'époque sumérienne, quand les prêtresses se voilaient pour initier de jeunes hommes, ce qui avait indigné les milieux islamistes.
Muazzez Imiye Cig, qui défend la laïcité, s'était distinguée en écrivant à Emine Erdogan, l'épouse du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, pour lui demander de retirer son voile. Elle l'appelait à donner l'exemple dans ce pays laïc, à majorité musulmane, où de plus en plus de femmes portent le voile pour manifester leur piété ou sous la pression de courants fondamentalistes.
La Turquie possède des lois strictes sur la laïcité, interdisant le foulard à l'école et dans la fonction publique. Erdogan, dont le parti AKP prend ses racines dans le mouvement islamique turc, n'a pas caché son souhait d'assouplir la loi sur le foulard islamique mais, soucieux de ne pas heurter les cercles laïcs, y compris la puissante armée turque, il a dit vouloir prendre le temps de réfléchir à cette question. AP

Caricatures danoises: la justice donne raison aux journalistes

Une bonne nouvelle en demi teinte, car les islamistes ne renoncent pas à leurs objectifs
* au nom d'un soi disant respect des sensibilités, les islamistes appellent les journalistes à l'autocensure
* ils jouent la carte de la persécution, sachant que certains sont pris à cette ruse, se disant diabolisés

Cependant il a été établi que:
* le but des cartoons n'était pas d'insulter les musulmans
* la liberté de la presse doit être préservée

Mais le bras de fer n'est pas terminé, les islamistes danois n'étant ni tolérants, ni partisans de la liberté d'expression...



Danish paper wins Mohammad cartoon libel case By Gelu Sulugiuc
Thu Oct 26, 10:33 AM ET


AARHUS, Denmark (Reuters) - A court ruled on Thursday that a Danish newspaper did not libel Muslims by printing cartoons of the Prophet Mohammad that unleashed a storm of protests in the Islamic world.

Seven Danish Muslim organizations brought the case, saying the paper had libeled them with the images by implying Muslims were terrorists. One cartoon depicted Mohammad with a bomb in his turban.
Jyllands-Posten, which published the 12 drawings in September last year, hailed the ruling, saying any other outcome would have been a catastrophe for a free press.
A Muslim imam said the plaintiffs would continue to fight in higher courts.
The cartoons were reprinted elsewhere and at least 50 people were killed as angry Muslims rioted in the Middle East and Asia. Three Danish embassies were attacked and many Muslims boycotted Danish goods.
Many Muslims consider it blasphemous to depict Mohammad.
"Of course it cannot be excluded that the drawings offended some Muslims," the Aarhus court said in its ruling.
"But there is no sufficient reason to assume that the cartoons are or were intended to be insulting ... or put forward ideas that could hurt the standing of Muslims in society."
The court ordered the seven organizations to pay the paper's court expenses. The plaintiffs have appealed to a higher court.
"Anything but a clear acquittal would have been a catastrophe for freedom of the press and the media's ability to fulfill its role in a democratic society," Jyllands-Posten editor Carsten Juste said on the paper's Web site.
"You can think what you want about the cartoons, but the newspaper's unassailable right to print them has been set by both the country's prosecutors and the court system."
The ruling said some of the cartoons did not depict Mohammad or have a religious subject, while others fell outside the scope of defamation laws.
But the court did find that three of the cartoons fell within what the law could deem as insulting.
"I'm not surprised, shocked or disappointed," said Ahmed Abu-Laban, a Copenhagen imam active in one of the organizations that brought the lawsuit.
"Freedom of speech has been the issue from the beginning. It is seen differently in Europe than we see it."
He urged Danish journalists to exercise self-censorship when dealing with sensitive subjects and said he hoped Denmark would pass laws guaranteeing "the dignity of people."
"Islam has been demonized and we pay a high price in discrimination," he said. "There is blasphemy and discrimination, but now it's interpreted to save the face of the government."
In March, Danish prosecutors declined to press charges against the newspaper under Danish blasphemy and anti-racism laws.
(Additional reporting by Rasmus Jorgensen in Aarhus and Kim McLaughlin in Copenhagen)

islamisme en Australie

Ils sont décidément partout.
Et partout ils essaient de répendre leur idéologie nauséabonde. Mais ici, les autres musulmans ont affiché leur net rejet de telles positions.

Résumé à ma sauce pour les non angliscistes.
Al-Hilali a fait des excuses pour la forme, à cause du scandale. Mais il n'a pas quitté son poste, ce qui montre bien qu'il ne considère pas avoir dérapé. Les propos qu'il a tenus, c'est ce qu'il pense.
En gros, il estime normal qu'une fille qui n'est pas voilée se fasse violer, c'est comme laisser de la viande trainer à l'air, faut pas s'étonner qu'un chat vienne la manger. Et ce n'est pas de la faute au chat... En clair les "femelles", elle n'ont qu'à rester dans leur cuisine ou sous leur hijab, pour ne pas titiller les hormones en folie des "mâles". Si un homme la viole, ce sera de sa faute à elle.
Charmant n'est-ce pas?
ça vaut les propos d' un certain Bouziane, en France, sauf qu'ici il s'agit du type qui est "mufti" d'Australie. En tout cas divers responsables et associations musulmans ont condamné ses propos à travers toute l'Australie.

Australian Muslim cleric apologizes for remarks on women by Lawrence Bartlett
Thu Oct 26, 10:47 AM ET



SYDNEY (AFP) - Australia's most senior Islamic cleric issued an apology after triggering outrage for describing scantily-clad women without headscarves as "uncovered meat" inviting sexual attack.


The comments were condemned by other Muslim leaders and Prime Minister John Howard, while the government's sex discrimination commissioner said he should be deported.
"I unreservedly apologize to any woman who is offended by my comments," the cleric, Sheikh Taj Aldin al-Hilali said in a statement, after a backlash from politicians, community leaders and the Muslim community.
"I had only intended to protect women's honor, something lost in The Australian presentation of my talk," he said.
Al-Hilali made the comments in a Ramadan sermon to 500 worshippers last month in which he criticized women who "sway suggestively," wear make-up and no hijab or Islamic headscarf, The Australian newspaper reported.
"If you take out uncovered meat and place it outside on the street, or in the garden or in the park, or in the backyard without a cover, and the cats come and eat it ... whose fault is it, the cats or the uncovered meat?" he asked.
"The uncovered meat is the problem. If she was in her room, in her home, in her hijab, no problem would have occurred."
Howard said the comments were "appalling and reprehensible," adding: "The idea that women are to blame for rapes is preposterous."
Sex Discrimination Commissioner Pru Goward said Al-Hilali, who carries the title Mufti of Australia, had a history of making such comments and should be thrown out of the country, where bikinis and miniskirts colour a sundrenched lifestyle.
"It is incitement to a crime. Young Muslim men who now rape women can cite this in court, can quote this man, their leader in court," she told Australian television.
"It's time we stopped just saying he should apologize. It is time the Islamic community did more then say they were horrified. I think it's time he was asked to go."
Goward said she was not aware of the citizenship status of the Egyptian-born cleric who arrived in Australia in 1982 from Lebanon.
Islamic groups quickly disassociated themselves from Al-Hilaly's remarks.
The Islamic Council of New South Wales, which includes Sydney, called the comments "un-Islamic, un-Australian and unacceptable."
Islamic Council of Victoria spokesman Waleed Aly predicted a backlash against Muslims, saying: "I am expecting a deluge of hate mail. I am expecting people to get abused in the street and get abused at work."
Australia last month announced plans to toughen its citizenship policies, but denied that new demands requiring immigrants to pledge allegiance to "Australian values" were aimed specifically at Muslims.
Under the government blueprint immigrants will have to sit a 45-minute test covering their competency in English and issues such as democracy, the rule of law and the equality of men and women.
The move came after repeated complaints by Howard that some members of Australia's 300,000-strong Muslim community refused to fully integrate into society.
Howard has expressed fears that Australia could face an attack by local Muslims similar to the July 2005 London suicide bombings by young British Muslims that killed 56 people.
Like Britain, Australia contributed troops to the US-led invasions of both Afghanistan and Iraq, and has been vilified by Islamic militants.
More than 20 Muslims are facing charges under anti-terrorism legislation adopted after the September 11, 2001 attacks on the United States.









Australian cleric says won't quit over comments on women by Marc Lavine
Fri Oct 27, 6:51 AM ET



SYDNEY (AFP) - Australia's highest Islamic cleric has refused to resign for remarks comparing scantily-clad women to "uncovered meat" as Prime Minister John Howard urged Muslims to act to defend their image.

Sheikh Taj Aldin al-Hilali, who has been forced to stop preaching for up to three months amid a firestorm of criticism, said he would only step down when the world was "clean" of the White House.
Howard urged the Muslim community to act fast to repudiate his assertions and avoid tarnishing its image in Australian society, saying an apology was not enough.
"What I am saying to the Islamic community is this: If they do not resolve this matter, it could do lasting damage to the perceptions of that community within the broader Australian community," he told Southern Cross Broadcasting Friday.
"If it is not resolved, then unfortunately people will run around saying 'Well the reason they didn't get rid of him is because secretly some of them support his views'," Howard warned.
After an emergency meeting of Islamic community leaders at the mosque where Hilali made the comments during a sermon last month, the 64-year-old Mufti of Australia agreed to a two- to three-month break from preaching.
"We feel at this stage that is only fair that he be stood down for the next couple of months," said Abdul El Ayoubi, of the Lebanese Muslim Association, which administers the Lakemba mosque where the cleric is based.
"He has got the Hajj trip that's coming up in a month-and-a-half so he will be away. And it will only add fuel to the fire if he continues in the interim to give sermons," he added.
But community leaders refused to sack Egyptian-born Hilali, prompting calls from inside and outside the Islamic community for his resignation.
A day after issuing an apology in which he said his remarks had been misinterpreted, Hilali, who has made headlines with verbal attacks on the US-led war on Iraq, was quizzed by reporters following Friday prayers whether he would resign.
"After we clean the world of the White House first," he responded to a loud barrage of cheers and applause from supporters.
In remarks during a Ramadan sermon last month, published in English by The Australian newspaper on Thursday, Hilali criticised women who "sway suggestively", wear make-up and no hijab or Islamic headscarf.
"If you take out uncovered meat and place it outside on the street, or in the garden or in the park, or in the backyard without a cover, and the cats come and eat it ... whose fault is it, the cats or the uncovered meat?" he said.
In Thursday's apology he said the comments were meant simply to discourage extra-marital sex.
"I unreservedly apologise to any woman who is offended by my comments," he added. "I had only intended to protect women's honour, something lost in The Australian presentation of my talk."
The incident is dividing the Muslim community in Australia, which is trying to mend rifts exposed by the country's worst-ever race riots in December when white residents clashed with youths of Middle Eastern extraction in Sydney.
Some community members were unhappy with the decision not to take action.
"There were a few items there we didn't fully accept," said Lebanese Muslim Association president Tom Zreika, explaining that the decision to suspend his sermons was mutually agreed.
"Some people on the board would have liked to see more done but unfortunately we can only speak as a board," he said.
Outraged Australian media attacked al-Hilali, with the tabloid Daily Telegraph as "heartless" and "ignorant," while The Australian said "Sheik Hilali has forfeited the right to lead Australia's Muslims".
But the mufti's supporters defended him.
"We're certainly not going to pass judgment on the basis of one comment in which we know his intentions were completely different," said Keysar Trad, the president of the Islamic Friendship Association of Australia.
"The grassroots are behind him."
Howard said that despite the apology, most Australians were appalled.
"I think what he's done is so unacceptable and so out of line with not only mainstream Australian opinion but ... mainstream Muslim opinion," he said.

Il a quand même fini par dégager...
C'est vraiment un islamiste gravos de première, celui-là...
lundi 30 octobre 2006, 11h00
Australie: le mufti controversé prend congé sous la pression
Par Marc LAVINE


SYDNEY (AFP) - Le mufti d'Australie a sollicité lundi sa "mise en congé indéfinie" après ses propos insultants sur les femmes qui lui ont valu les critiques de la classe politique et l'hostilité déclarée d'une partie de sa communauté.

Cette décision "est venue de lui et non de notre part", a affirmé à la radio australienne ABC Tom Zreika, le président de l'Association libanaise musulmane (ALM) qui a réfuté toute destitution du mufti par ses pairs.

"Je prendrai, en temps voulu, les décisions qui s'imposent pour alléger les pressions qui s'exercent sur les musulmans d'Australie et qui bénéficieront à tous les Australiens", a déclaré le Cheikh Taj Aldin al-Hilali dans un communiqué. Le texte a été lu aux journalistes par le président de l'ALM devant l'hôpital Canterbury de Sydney où le religieux a été admis lundi pour un léger malaise survenu avant une réunion avec des responsables musulmans. L'ALM est en charge de la mosquée Lakemba de Sydney, où prêche le muft "S'il veut démissionner, cette décision lui revient", a ajouté M. Zreika.

Depuis cinq jours, le plus haut dignitaire musulman du pays est sous un feu roulant de critiques après la révélation par le quotidien The Australian de ses propos sur les femmes légèrement vêtues comparées à "de la viande à l'air" incitant au viol.

"Si vous placez de la viande dans la rue, dans le jardin ou dans un parc sans la couvrir et que les chats viennent la manger... qui doit-on blâmer, les chats ou la viande à l'air ?", avait-il lancé le mois dernier devant 500 musulmans. Il s'est à nouveau excusé lundi pour ses propos, décrivant cette fois les femmes comme "des perles adorées" et "les êtres les plus précieux au monde". Il avait jusque-là exclu de se démettre. Interrogé sur cette éventualité par des journalistes après la prière du vendredi, il avait rétorqué: "une fois que l'on aura rasé la Maison Blanche de la surface du globe", sous les applaudissements de ses partisans.

Le Premier ministre australien John Howard est monté au créneau la semaine dernière en exhortant les dirigeants musulmans à réagir rapidement pour éviter que cette affaire ne dégrade l'image d'une communauté entière forte de 300.000 personnes. Le mufti est coutumier des déclarations fracassantes.

Dans une interview donnée à une radio en langue arabe au début du mois, il avait fait l'apologie du jihad (guerre sainte). "Le jihad des libérateurs de la Palestine est le plus pur et le plus grand", avait-il dit. En juillet 2005, il avait déclaré au journal The Australian que les religieux radicaux constituaient "une maladie semblable au sida que l'on ne peut pas soigner avec de l'aspirine". Un mois plus tôt, l'homme, connu pour son hostilité à l'égard des Etats-Unis, s'était vanté d'être parvenu à négocier la libération d'un otage australien, Douglas Wood, kidnappé en Irak en avril 2005.

Ses différentes sorties lui ont coûté le soutien d'une grande partie de la communauté où certains réclamaient sa tête. "La bonne décision, c'est qu'il démissionne, et le plus tôt sera le mieux", a estimé le chef de file de la communauté libanaise, Jamal Rifi. "Lorsqu"il aura réalisé l'étendue de dégâts qu'il a provoqués au sein de la société, il prendra sa décision", a-t-il dit.

Wednesday, October 11, 2006

lu sur agora vox

mercredi 11 octobre 2006, 14h44
Un scandale peut en cacher un autre... L'affaire Redeker devient une affaire de Robien
Par Daniel RIOT, sa biographie

Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.


Censure liberticide et intolérance : l'affaire Redeker est aussi une "affaire de Robien"... Y a-t-il encore un ministre à l'Education nationale? Il est des silences très lourds... Lâchage et lâcheté...


Non, non, non et NON... J'ai signé la pétition, bien sûr... Même si je n'ai rien d'un professionnel de la pétition. Et j'ai lu avec intérêt nombre de textes d'intellectuels ou simplement de citoyens sur ce crime contre l'intelligence... SOS, Voltaire ! Halte à la régression... Je trouve que « l'affaire Robert Redeker » est trop vite passée sous silence, minimisée, ignorée. Scandaleusement effacée...



Je ne connais pas ce professeur de philosophie. Je ne suis pas sûr d'être d'accord avec toutes ses vues. Et je n'ai apprécié que modérément son article publié dans Le Figaro. Il est d'autres manières de critiquer ce qui peut transformer l'islam en islamisme, et surtout en islamo-fascisme ou en fascislamisme. Personnellement, j'en ai même commis un livre (avec mon ami Driss Ajbali) : Ben Laden n'est pas dans l'ascenseur...


Mais ce qu'il vit, connaît, subit est inadmissible. Son interview dans Sud-Ouest de dimanche vaut autant lecture que son article dans Le Figaro : il dénonce le "lâchage et (la) lâcheté" du ministère de l'Education nationale." "Le ministère de l'Education n'a même pas porté plainte contre X pour menace de mort contre un de ses fonctionnaires". L'enseignant, exerçant dans la région toulousaine, vit dans un lieu tenu secret depuis la parution de sa chronique le 19 septembre. Robert Redeker assure qu'il ne se porte "pas bien du tout" et vit "enfermé depuis deux semaines, séparé de (sa) famille, surveillé par la police".


Lâchage et lâcheté... Au plus haut niveau de l'Etat. Eh ! Oui. Monsieur Gilles de Robien devrait avoir des problèmes de conscience. Mais son « portefeuille » ministériel semble importer plus que tout. D'ailleurs, son immobilisme chronique lui a évité les « ennuis » de quelques-uns de ses prédécesseurs, d'Allègre à Luc Ferry (en passant par Bayrou, d'ailleurs).



Ce doit être terrible pour lui d'affronter son miroir matinal. Comment un homme dit de « principes » peut-il se rendre complice des pires pourfendeurs de ses propres principes ? Si l'on comprend bien (dans l'attente d'explications plus amples), Robert Redeker n'aurait que ce qu'il mérite, ou presque... Où le blasphème redevient un délit... Où le délit d'opinion est ressuscité, même dans Le Figaro. Où le ministre de l'Education devrait retourner à l'école de la République...


Une fois de plus, je me réfère à Jacques Julliard : « A des signes comme ceux-là, on mesure les progrès réalisés, au nom de l'immonde principe de précaution, par l'esprit de soumission dans la conscience commune. Qu'est-ce donc que la tolérance ? Le mot, en vérité, n'est pas heureux. Sans parler de la boutade de Claudel -"La tolérance, il y a des maisons pour ça !"- on constate que son premier sens est terriblement restrictif. Tolérer, c'est d'abord ne pas réprimer alors que, juridiquement, on le pourrait : c'est ainsi que l'on "tolère" de plus en plus des voitures sur le trottoir. Cette tolérance-là est le contraire du droit. »


Si le ministre de l'Education nationale n'est pas le ministre de la tolérance et de la laïcité, il n'a rien à faire à son poste. Son silence transforme « l'affaire Redeker » en « affaire de Robien ».


Je (re)cite Julliard : « Ainsi, la sacralisation des croyances est un présage lugubre dans une société qui se communautarise chaque jour davantage et qui ne parvient plus à concevoir le débat public autrement que sous la forme de la coexistence pacifique des communautés, de leurs croyances, de leurs absurdités, de leurs tabous, de leurs interdits, de leur terrorisme intellectuel - en un mot, de leur sectarisme. Et voilà le résultat ! La "tolérance" comme rempart ultime du fanatisme, quelle absurdité ! L'extraordinaire sensiblerie intellectuelle de notre temps à toutes les croyances aboutit paradoxalement à la sacralisation du sectarisme, à la restriction de la liberté de penser et de débattre ». La « sacralisation du sectarisme » : une formule à méditer Monsieur de Robien...





A LIRE >>>>>

TRIBUNE SUR L'ISLAM

Le texte de l'appel en faveur
de Robert Redeker

NOUVELOBS.COM | 06.10.06 | 11:33


Voici le texte de l'appel en faveur de Robert Redeker, professeur de philosophie ayant publié une libre opinion sur l'Islam dans Le Figaro du 19 septembre, paru dans Le Monde daté du mardi 3 octobre.

Robert Redeker enseignait la philosophie dans un lycée de la région de Toulouse. Dans Le Figaro du 19 septembre, il signait une libre opinion intitulée : "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?" Accusé d'avoir "offensé le Prophète", Robert Redeker est depuis lors menacé de mort. Comme Salman Rushdie, traqué pendant quinze ans sur toute la planète. Comme Theo Van Gogh, abattu comme un chien le 2 novembre 2004 dans une rue d'Amsterdam.


Les menaces de mort, très précises, contre Robert Redeker, émanant d'organisations de la mouvance d'Al-Qaida, ont été authentifiées par la police française et la DST. Sur leurs sites Internet, les menaces contre Robert Redeker appellent d'ailleurs ouvertement à suivre l'exemple de l'assassin de Theo Van Gogh.

Aussi, depuis la publication de son article, la vie de Robert Redeker a basculé dans le cauchemar.



Il la décrit ainsi dans une lettre à un ami : "Je n'ai plus le droit de loger chez moi (sur les sites me condamnant à mort il y a un plan indiquant comment venir à ma maison pour me tuer, il y a ma photo, celle des lieux où je travaille, des numéros de téléphone, et l'acte de condamnation). Mais en même temps on ne me fournit pas d'endroit, je suis obligé de quémander, deux soirs ici, deux soirs là... Je suis sous protection policière permanente. Je dois annuler toutes les conférences prévues. Et les autorités m'obligent à déménager. Je suis un SDF. Il s'ensuit une situation financière démente, tous les frais sont à ma charge, y compris ceux, éventuels, d'un loyer d'un mois ou deux éloigné d'ici, de deux déménagements, de frais de notaire, etc. C'est bien triste. J'ai exercé un droit constitutionnel, et j'en suis puni, sur le territoire même de la République."

Quel que soit le contenu de l'article de Robert Redeker, il s'agit là d'une attaque extrêmement violente contre la souveraineté nationale. Une menace de meurtre sur notre territoire est formulée en toute impunité, et c'est absolument inadmissible.

Une poignée de fanatiques agite en ce moment de prétendues lois religieuses pour remettre en cause, dans notre pays, nos libertés les plus fondamentales. Cette menace s'ajoute aux murmures que l'on peut entendre ici et là partout en Europe sur les "provocations" qu'il faudrait désormais éviter afin de ne pas froisser de supposées sensibilités étrangères.

Porter des strings à Paris-Plages est déconseillé, tout comme écouter Mozart à Berlin ou le pape à Ratisbonne. Ces murmures sont dictés par la peur, et nous ne l'admettons pas. Pas plus que nous n'admettons les premières déclarations du SNES, syndicat d'enseignants qui se désolidarisait d'un professeur aujourd'hui menacé dans sa vie même.

Les temps en Europe redeviennent durs. L'heure n'est pas à la lâcheté. C'est pourquoi nous en appelons solennellement aux pouvoirs publics afin, non seulement, qu'ils continuent de protéger comme ils le font déjà Robert Redeker et les siens, mais aussi que, par un geste politique fort, ils s'engagent à maintenir son statut matériel tant qu'il est en danger, tout comme les autorités anglaises n'ont pas hésité à le faire durant tout le temps qu'a duré l'affaire Rushdie.

Nous en appelons aussi aux représentants de toutes les religions, et notamment aux musulmans, pour qu'ils placent sous leur protection Robert Redeker comme ils doivent le faire de toute personne menacée dans sa vie.


Les signataires : Alexandre Adler, Laure Adler, Elisabeth Badinter, Pascal Bruckner, Michel Deguy, Raphaël Draï, Roger-Pol Droit, Elisabeth de Fontenay, Alain Finkielkraut, François George, André Glucksmann, Romain Goupil, André Grjebine, Claude Lanzmann et le comité de rédaction de la revue "Les Temps modernes", Corinne Lepage, Bernard-Henri Lévy, Olivier Rolin, Elisabeth Roudinesco, Guy Sorman, Pierre-André Taguieff, Michel Taubmann et la rédaction de la revue "Le Meilleur des mondes", Philippe Val, Marc Weitzmann.





SIGNER LA PETITION >>>>http://www.resiliencetv.fr/modules/epetitions/petitions.php?petitionid=14

Friday, September 29, 2006

chronique de la terreur............. ordinaire?

jeudi 28 septembre 2006, 21h04
Un prof de philo menacé de mort après avoir publié une tribune sur l'islam
Par Alexandra LESIEUR


SAINT-ORENS-DE-GAMEVILLE (Haute-Garonne) (AFP) - Un professeur de philosophie, menacé de mort après la publication d'une tribune virulente sur l'islam dans Le Figaro, a été placé sous protection dans un endroit secret et n'assure plus ses cours depuis une semaine dans un lycée près de Toulouse.
Robert Redeker, 52 ans, professeur à Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), a reçu des "menaces de mort écrites, sous forme de mails" le jour même de la publication de la tribune, le 19 septembre, et n'est pas réapparu dans l'établissement le lendemain, selon le proviseur Pierre Donnadieu.
"A l'évidence, c'était relativement grave", a-t-il poursuivi.
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien, tout en se déclarant "solidaire" du professeur, jeudi sur RTL, a souligné qu'"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances".
La police n'a pas souhaité s'exprimer "pour des raisons de sécurité", mais selon La Dépêche du midi, ce père de famille serait protégé par la DST et placé "en lieu sûr".
Interrogé par le journal, M. Redeker, qui ne regrette pas d'avoir écrit ce texte, a déclaré avoir éprouvé "de l'angoisse dans un premier temps car ces menaces sont précises et visent (sa) vie".
"De la tristesse, ensuite, car ce qui m'est fait correspond tout à fait à ce que je dénonce dans mes écrits: l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique de l'islam", a-t-il ajouté.
Le professeur a par ailleurs précisé sur i-Télé les menaces dont il est victime. Outre des menaces directes par mail, il a par ailleurs révélé que des forums djihadistes, "qui ne sont pas accessibles à tout le monde" donnent "toutes les coordonnées pour pouvoir (l)'assassiner".
Dans sa tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?", l'auteur qualifie notamment le Coran de "livre d'inouïe violence" et le prophète Mahomet de "chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame".
Dressant un parallèle avec la guerre froide, il considère que, "l'islam se présente, à l'image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental" et qu'il "est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine".
A la suite de cette publication, l'édition du 19 septembre du Figaro a été interdite en Tunisie.
Le Figaro a, dénonce jeudi dans un communiqué de "graves atteintes à la liberté de penser et à la liberté d'expression".
"Le Figaro est un journal ouvert à des opinions diverses. Tous les jours, nous accueillons dans nos colonnes des points de vue contradictoires, des débats, des controverses. Bien entendu, nous avons une ligne éditoriale forte et nous ne partageons pas toutes ces idées, loin de là, ni la façon dont elles s'expriment parfois", expliquent Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du Figaro, et Francis Morel, directeur de la publication, cosignataires du texte.
M. Redeker, auteur de nombreux articles, notamment sur le révisionnisme et l'enseignement, et détenteur d'un site internet, est connu pour ses prises de positions polémiques au sein du corps enseignant.
Au lycée, élèves et professeurs ont été informés vendredi de la situation.
Aujourd'hui, les lycéens se disent rassurés, le professeur a été remplacé, le plan vigipirate renforcé et les courriers adressés à M. Redeker filtrés.
"C'est normal qu'il y ait des gens qui se révoltent, il a dit des choses qui étaient fausses par rapport au Coran (...). On a eu peur des représailles", a estimé Chloé, une des élèves du professeur.

vendredi 29 septembre 2006, 9h23
Villepin: les menaces de mort contre un prof de philo "inacceptables"


PARIS (AFP) - Dominique de Villepin a qualifié d'"inacceptables" les menaces de mort émises contre un professeur de philosophie qui avait publié dans la presse une tribune sur l'islam, vendredi sur RMC.
"C'est inacceptable, ça montre bien que nous vivons dans un monde dangereux, trop souvent fait d'intolérance, et à quel point nous devons être vigilants pour que le respect de l'opinion d'autrui soit totale dans notre société", a affirmé le Premier ministre.
"Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect bien sûr des autres. C'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté", a-t-il ajouté.
Selon lui, cette affaire "montre aussi à quel point il faut se battre à l'échelle internationale pour que cette dimension de respect, de tolérance, de connaissance entre les civilisations se développent".
Robert Redeker, professeur de philosophie à Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), avait publié le 19 septembre une tribune sur l'islam dans Le Figaro. Menacé de mort, il se trouve désormais sous protection policière.
M. Redeker a reçu des "menaces de mort écrites, sous forme de mails" le jour même de la publication de la tribune, le 19 septembre, et n'est pas réapparu dans l'établissement le lendemain, selon le proviseur Pierre Donnadieu.
"A l'évidence, c'était relativement grave", a-t-il poursuivi.
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien, tout en se déclarant "solidaire" du professeur, jeudi sur RTL, a souligné qu'"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances".
La police n'a pas souhaité s'exprimer "pour des raisons de sécurité", mais selon La Dépêche du midi, ce père de famille serait protégé par la DST et placé "en lieu sûr".
Interrogé par le journal, M. Redeker, qui ne regrette pas d'avoir écrit ce texte, a déclaré avoir éprouvé "de l'angoisse dans un premier temps car ces menaces sont précises et visent (sa) vie".
"De la tristesse, ensuite, car ce qui m'est fait correspond tout à fait à ce que je dénonce dans mes écrits: l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique de l'islam", a-t-il ajouté.
Le professeur a par ailleurs précisé sur i-Télé les menaces dont il est victime. Outre des menaces directes par mail, il a par ailleurs révélé que des forums djihadistes, "qui ne sont pas accessibles à tout le monde" donnent "toutes les coordonnées pour pouvoir (l)'assassiner".
Dans sa tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?", l'auteur qualifie notamment le Coran de "livre d'inouïe violence" et le prophète Mahomet de "chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame".
Dressant un parallèle avec la guerre froide, il considère que, "l'islam se présente, à l'image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental" et qu'il "est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine".
A la suite de cette publication, l'édition du 19 septembre du Figaro a été interdite en Tunisie.

vendredi 29 septembre 2006, 10h24
Villepin condamne les menaces de mort contre un enseignant

PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin juge inacceptables les menaces de mort visant un professeur français de philosophie, auteur d'une tribune critique sur l'islam dans Le Figaro et contraint de vivre sous protection policière.
Le Figaro condamne, de son côté, "avec la plus grande fermeté les graves atteintes à la liberté d'expression que cette affaire a provoquées".
"Nous considérons que, au-delà de l'information, le rôle d'un journal est de fournir à ses lecteurs tout ce qui peut leur permettre d'analyser en profondeur l'actualité", écrit le journal dans son édition de vendredi.
"Or, pour comprendre notre monde, pour se faire une opinion, il faut aussi savoir regarder ceux qui vivent autrement et écouter ceux qui pensent différemment".
Des menaces de mort ont été proférées contre Robert Redeker, 52 ans, professeur dans un lycée de la banlieue toulousaine, à la suite d'une tribune publiée le 19 septembre dans Le Figaro.
Pour le Premier ministre, "c'est inacceptable, cela montre bien que nous vivons dans un monde dangereux, qui est trop souvent fait d'intolérance, et à quel point nous devons être vigilants".
"Vigilants pour que le respect de l'opinion d'autrui soit total dans la société qui est la nôtre. Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s'exprimer librement, dans le respect des autres. C'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté", a-t-il souligné sur RMC Info..
"Cela montre aussi à quel point il faut se battre à l'échelle internationale pour que cette dimension de respect, de tolérance, de connaissance entre les civilisations se développe", a-t-il ajouté.
"MENACES PRECISES"
L'enseignant, qui n'assure plus ses cours depuis une semaine, a été placé sous protection policière et vit dans un lieu tenu secret, dont il change tous les deux jours, a-t-il dit sur Europe 1.
Il avait déjà souligné dans la Dépêche du Midi avoir reçu des menaces sur son répondeur téléphonique et par courrier. "Ces menaces sont précises et visent ma vie".
Robert Redeker a expliqué ressentir "de l'angoisse" et de la "tristesse" car "ce qui m'est fait correspond tout à fait à ce que je dénonce dans mes écrits : l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique de l'islam".
Jeudi, l'extrême droite a reproché au ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu le soir-même à la Grande mosquée de Paris pour partager pour la première fois le repas de rupture du jeûne du Ramadan avec des musulmans, de pousser à l'organisation de l'islam en France.
"Cette situation incroyable dans la patrie 'des droits de l'homme et du citoyen' prouve qu'il existe aujourd'hui dans notre pays une menace fanatique organisée qui n'hésite plus à passer à l'acte afin de réduire au silence celles et ceux qui osent la dénoncer", a déclaré le secrétaire général du FN.
Pour Louis Alliot, ces menaces, après la polémique suscitée par les propos du pape Benoît XVI, "démontrent que l'organisation de l'islam en France prônée par Nicolas Sarkozy est un échec et un danger potentiel".
De son côté, Guillaume Peltier, secrétaire général du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, a salué sur le site internet du mouvement "la lucidité" des propos sur l'islam du professeur menacé.
"Robert Redeker, qui écrit que 'l'islam tente d'obliger l'Europe à se plier à sa vision de l'homme' a le courage de décrire la réalité telle qu'elle est."

vendredi 29 septembre 2006, 12h45
Le CFCM prône la prudence dans un climat de tensions sur l'islam


PARIS (Reuters) - Dalil Boubakeur juge inacceptables les menaces visant un professeur français, auteur d'une tribune critique envers l'islam, mais appelle à la prudence dans le climat de tensions sur cette question.
"Il faut être prudent dans le climat de tension que traverse actuellement la communauté musulmane, sur le plan national et international", a déclaré le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) vendredi à Reuters.
"Après les caricatures, certaines déclarations sur la violence de l'islam ou le manque de raison dans la religion musulmane, on voit de plus en plus que des amalgames sont faits entre islam et islamisme, et on confond souvent l'un et l'autre, ce qui est une erreur inacceptable", a-t-il ajouté.
Dalil Boubakeur, qui est également recteur de la Grande Mosquée de Paris, déplore dans le même temps la situation de Robert Redeker, le professeur de la banlieue toulousaine menacé à la suite d'une tribune publiée le 19 septembre dans Le Figaro.
"Je suis triste de le voir inquiet et menacé, c'est inacceptable. Nous sommes dans un pays de droit et nul n'a la faculté de se faire justice lui-même", dit-il.
Néanmoins, le président du CFCM estime qu'il y a "dans tout cela plus d'agitation et de rodomontades que de menaces sérieuses".

vendredi 29 septembre 2006, 14h15
Un professeur menacée après avoir publié un texte sur l'islam

Par EuroNews
Voir la vidéo
Des volets fermés et une protection policière ininterrompue

Depuis un peu plus d'une semaine un professeur français de philosophie doit vivre caché. Robert Redeker a publié une tribune sur l'Islam dans le quotidien conservateur le Figaro. Il se montre critique quant aux fondements de la religion et pose une question : ''Face aux intimidations islamistes que doit faire le monde libre?'' Depuis, le professeur et sa famille reçoivent des menaces de mort par téléphone et par courrier. Robert Redeker vit dans un lieu tenu secret, en change tous les jours et ne peut plus donner ses cours dans un lycée de la banlieue de Toulouse, au sud du pays. Les auteurs des menaces ne sont pas connus. Le Premier ministre français, Dominique de Villepin, a jugé cela inacceptable. Il a rappelé ''qu'en démocratie chacun doit pouvoir s'exprimer librement, dans le respect des autres''.
(Plus de vidéos d'actualité sur EuroNews)
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vendredi 29 septembre 2006, 15h43
Menacé de mort après une tribune anti-islam, un enseignant français se cache


PARIS (AFP) - Menacé de mort après une tribune virulente contre l'islam, un enseignant français se cache depuis une dizaine de jours et a affirmé vendredi se sentir "abandonné", alors que le Premier ministre Dominique de Villepin jugeait "inacceptables" les menaces à son encontre.
Robert Redeker, 52 ans, est protégé 24 heures sur 24 par la police et change de domicile régulièrement depuis qu'il a reçu des menaces de mort consécutives à une longue tribune publiée le 19 septembre dans le quotidien Le Figaro, intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?".
Ce professeur de philosophie d'un lycée du sud-ouest de la France, à Saint-Orens-de-Gameville, y jugeait notamment que l'islam "exalte violence et haine", déplorait "l'islamisation des esprits en France" et une tentative de l'islam "d'obliger l'Europe à se plier à sa vision de l'homme".
Rapprochant cette religion du communisme, dans ce texte écrit en réaction à la colère du monde musulman face aux récentes déclarations du pape Benoît XVI, l'auteur jugeait que "comme jadis", "l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique".
Enfin, qualifiant le Coran de livre "d'une violence inouïe", Robert Redeker voyait en Mahomet un "maître de haine" (contrairement à Jésus-Christ, "maître d'amour"), un "chef de guerre impitoyable", "pillard, massacreur de juifs et polygame".
"Pour l'instant, le ministère de l'Education (...) n'a pas daigné me contacter, me demander si j'avais besoin d'une aide", a déploré vendredi Robert Redeker, répondant à une radio depuis son refuge. Il s'est dit "lâché par les syndicats enseignants, qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l'Eglise catholique, mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu'il s'agit de critiques contre l'islam".
Le ministre de l'Education Gilles de Robien s'était déclaré jeudi "solidaire" de l'enseignant mais avait rappelé qu'"un fonctionnaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances".
"Si M. de Robien avait raison, il n'y aurait jamais eu de vie intellectuelle en France", a rétorqué Robert Redeker.
Vendredi, le Premier ministre, Dominique de Villepin, est monté au créneau : "Nous sommes dans une démocratie, chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect, bien sûr, des autres. C'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté", a déclaré vendredi.
Cette affaire montre qu'"il faut se battre à l'échelle internationale pour que cette dimension de respect, de tolérance, de connaissance entre les civilisations se développent", a ajouté M. de Villepin.
Le Figaro a condamné vendredi à la Une "avec la plus grande fermeté les graves atteintes à la liberté de penser et à la liberté d'expression que cette affaire a provoquées".
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris et confiée aux services secrets (DST) pour "menaces de mort" et "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Interrogé par une chaîne de télévision, Robert Redeker avait précisé jeudi avoir reçu "des menaces directes par mail", notamment de forums jihadistes. Sur certains, "il y a ma photo, mon adresse, les endroits où je travaille qui sont ciblés et un plan, très précis, pour se rendre à mon domicile", avec la mention "ce porc doit avoir la tête coupée", avait-il dit, évoquant aussi des menaces contre sa femme et ses enfants.
Auteur de nombreux articles, notamment sur le révisionnisme et l'enseignement, et détenteur d'un site internet, Robert Redeker est connu dans le corps enseignant pour des prises de position polémiques.
Sa tribune a été dénoncée sur la chaîne de télévision arabe Al-Jazira par le cheikh qatari Youssef al-Qaradawi, tandis que l'édition du Figaro contenant l'article avait été interdite en Tunisie et en Egypte.

vendredi 29 septembre 2006, 15h58
L'enseignant français menacé de mort se sent abandonné

PARIS (Reuters) - Un professeur français de philosophie auteur d'une tribune critique envers l'islam a déclaré avoir reçu de nouvelles menaces, situation que le Premier ministre, Dominique de Villepin, a jugé inacceptable.
Des menaces de mort ont été proférées contre Robert Redeker, 52 ans, professeur dans un lycée de la banlieue toulousaine, à la suite d'une tribune publiée le 19 septembre dans Le Figaro. L'enseignant vit, depuis, caché et sous protection policière.
Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire de police pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et menaces de mort", qui a été confiée à la DST, a-t-on appris de source judiciaire.
"Déjà, il y a une petite victoire des islamistes car je ne peux pas exercer, je ne peux pas aller et venir, je suis obligé de me cacher", a dit Robert Redeker, sur Europe 1.
"En quelque sorte, les islamistes ont réussi à me punir sur le territoire de la République comme si j'étais coupable d'un délit d'opinion. Je demande à la France de prendre conscience de cette chose", a-t-il ajouté.
En visite au Mondial de l'automobile, Dominique de Villepin a assuré que le gouvernement était mobilisé "pour faire respecter cette exigence qui s'impose à tous" de la liberté d'opinion mais "dans le respect des autres".
"Ce sont des menaces inacceptables dans un pays comme le nôtre, c'est pour cela que nous avons pris toutes les dispositions nécessaires", a déclaré le Premier ministre.
"La liberté d'opinion, c'est quelque chose que nous défendons, dans le respect des opinions des autres, avec le souci de la tolérance. C'est bien un chemin exemplaire pour notre pays, montrer que la liberté et le respect sont compatibles, ça implique beaucoup de vigilance", a-t-il ajouté.
MANQUE DE SOUTIEN ?
L'enseignant, qui n'assure plus ses cours depuis une semaine, vit dans un lieu tenu secret, dont il change presque tous les deux jours.
Il a souligné avoir reçu des menaces sur son répondeur téléphonique et par courrier. "Ces menaces sont précises et visent ma vie".
Robert Redeker a précisé qu'il était obligé de trouver lui-même un lieu différent où "dormir et vivre un jour ou deux" avant d'en changer. "Ma sécurité est assurée mais la logistique n'existe pas", a-t-il déploré.
L'enseignant a affirmé avoir reçu "de nouvelles menaces" dans la nuit de jeudi à vendredi "concernant ma femme et mes enfants".
Il a cité des phrases disant : "Vous ne serez plus jamais en sécurité sur cette terre, un milliard trois-cents millions de musulmans sont prêts à vous tuer".
Robert Redeker, qui se sent "abandonné", a dit qu'il regrettait l'attitude du ministère de l'Education nationale, "qui n'a pas daigné me demander si j'avais besoin d'une aide".
Jeudi, le ministre de l'Education, Gilles de Robien, s'était déclaré "solidaire" du professeur, tout en faisant valoir sur RTL qu'en tant que fonctionnaire, il aurait dû se montrer "prudent, modéré, avisé en toutes circonstances".
Le Figaro a condamné de son côté, "avec la plus grande fermeté les graves atteintes à la liberté d'expression que cette affaire a provoquées".
"Ces assassins sont parmi nous et la peur qu'ils inspirent fait de plus en plus souvent courber les têtes", renchérit France Soir, estimant qu'à "ces gens-là, il n'y a rien à céder, rien à accorder".
"Ils n'ont pas leur place sur le territoire de la République, ils n'ont rien à faire en Europe", ajoute le quotidien.
L'extrême droite a reproché au ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui s'est rendu jeudi soir à la Grande mosquée de Paris pour partager pour la première fois le repas de rupture du jeûne du Ramadan avec des musulmans, de pousser à l'organisation de l'islam en France.

vendredi 29 septembre 2006, 16h38
Islam: le prof de philo menacé de mort se sent "seul, abandonné"

PARIS (AP) - "Je vis caché, c'est une situation inacceptable sur le territoire de la République", s'est ému vendredi Robert Redeker, ce professeur de philosophie de la région toulousaine qui fait l'objet de menaces de mort pour avoir publié dans "Le Figaro" de lundi une tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?".
La FSU et l'UNSA ont apporté leur soutien, vendredi après-midi, à M. Redeker.
"Je suis protégé en permanence par les forces de sécurité (...) et aussi contraint tous les deux jours de changer de domicile (...) Je suis obligé de trouver moi-même les lieux où dormir le soir, où vivre un jour ou deux. Ma sécurité est assurée, mais la logistique n'existe pas", s'est-il plaint sur Europe-1 en se disant "seul, abandonné".
Dominique de Villepin a jugé "inacceptables" vendredi les menaces proférées contre l'enseignant. "Nous devons être vigilant" afin que "le respect de l'opinion d'autrui soit total", a souhaité le Premier ministre sur RMC Info. "Nous sommes dans une démocratie. Chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect des autres". M. Redeker s'est dit lâché par le ministère de l'Education et les syndicats enseignants.
"Quoi que chacun puisse penser du contenu" de la tribune de M. Redeker, "le recours à la menace de mort est inadmissible et la liberté d'expression doit être fermement défendue dès lors qu'elle s'inscrit dans le cadre de la loi", a déclaré la Fédération syndicale unitaire (FSU, premier syndicat de l'Education) dans un communiqué diffusé vendredi après-midi. Elle "condamne fermement les menaces" et demande au gouvernement "de manifester sans réserve sa volonté de défendre cette liberté et d'assurer la protection du collègue menacé".
"Tout en ne partageant pas les convictions de Robert Redeker", l'UNSA-Education déclare de son côté qu'elle "soutiendra ce professeur". "La liberté d'expression ne peut être à géométrie variable. Elle doit rester, dans la mesure de la loi, pleine et entière. Elle ne peut être réduite, au gré des pressions politiques et religieuses, sous peine d'anéantir la démocratie", souligne l'UNSA dans un communiqué.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Direction de la surveillance du territoire (DST), a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Elle a été ouverte peu de temps après la publication de cette tribune, le 19 septembre, a-t-on indiqué de même source, précisant que cet enseignant a reçu des "menaces caractérisées", prises "très au sérieux" par les enquêteurs.
"Ma femme reste avec moi, mon fils (aîné) a été contraint de déménager, le plus jeune a été mis à l'internat et ma fille est également très discrète, de peur que l'on repère son nom", a indiqué le professeur du lycée Pierre-Paul-Riquet de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne).
Les dernières "menaces de mort" le concernant lui et sa famille sont arrivées dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-il précisé. "Vous ne serez plus jamais en sécurité sur cette terre. Un milliards 300 millions de musulmans sont prêts à vous tuer", disait le message, selon lui.
Robert Redeker a déploré cette "petite victoire des islamistes". "Puisque je ne peux pas exercer, je ne peux pas aller et venir, je suis obligé de me cacher. En quelque sorte, les islamistes ont réussi à me punir sur un territoire de la République comme si j'étais coupable d'un délit d'opinion", a-t-il expliqué.
A ceux qui l'accusent d'avoir joué avec le feu en provoquant le monde musulman avec des expressions comme "islamisation des esprits", Robert Redeker se défend d'avoir cédé à l'amalgame: "Dans le livre, je parle essentiellement de l'islamisme, c'est-à-dire de l'exacerbation extrémiste de quelques aspects de l'Islam. Il faut distinguer l'islamisme des musulmans raisonnables qui existent, des musulmans modérés qui existent et qui doivent sans doute me soutenir", a-t-il déclaré.
Il a assuré n'avoir "pas de regrets". "J'ai beaucoup réfléchi sur ce texte, dans lequel chaque mot est pesé", a-t-il dit. "Je lance au contraire un appel aux musulmans français raisonnables pour qu'ils me soutiennent", de même qu'aux "politiques", aux "intellectuels", à "la société entière" pour qu'ils "prennent conscience de la gravité" de la situation. AP
vendredi 29 septembre 2006, 19h13
Fatwa sur un prof de philo: la FNMF "ne peut que condamner" mais s'interroge sur "l'origine des menaces"

PARIS (AP) - La Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) "ne peut que condamner" la fatwa dont fait l'objet un professeur de philosophie pour avoir signé une tribune sur l'Islam, a déclaré vendredi son président Mohamed Bechari, qui a cependant émis "un doute sérieux sur l'origine de ces menaces".
Robert Redeker, qui enseigne dans la région toulousaine, avait publié dans "Le Figaro" de lundi une tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?"
Souvieux d'éviter "un amalgame entre Islam, islamisme et fatwa", Mohamed Bechari juge qu'il "ne faut pas répondre à une bêtise par une autre bêtise". Mais avant tout, a-t-il souligné sur la chaîne Public Sénat, "il faut vérifier le sérieux de ces menaces".
"J'émets un doute sérieux sur l'origine de ces menaces", a-t-il souligné, évoquant la possibilité d'une "manipulation" politique quelques mois avant l'élection présidentielle.
"Cela peut venir de certains extrêmes islamistes, djihadistes ou salafistes comme cela peut venir aujourd'hui de l'extrême droite ou d'une certaine droite qui veut faire aujourd'hui peur aux Français", en leur faisant croire que "derrière chaque musulman, il y a un poseur de bombe", a-t-il avancé.
A ses yeux, "la montée de l'intégrisme existe dans toutes les communautés religieuses et elle existe malheureusement au sein de certains partis politiques de droite et d'extrême droite qui veulent absolument un débat à la veille des élections présidentielles", comme ce fut le cas au moment du scrutin européen de 2004 avec les questions de la Turquie et de l'Islam.
"Nous sommes attachés à la loi, au droit et à la liberté d'expression", a encore assuré le président de la FNMF, première composante du Conseil français du culte musulman. "En même temps, il y a la liberté et il y a la responsabilité." AP